été nationale Corse Méditerranée (SNCM), le 23 février 2011 à Marseille. (Photo : Boris Horvat) |
[10/03/2011 07:42:14] MARSEILLE (AFP) Les deux passes, sud et nord, du port de Marseille, bloquées depuis mardi après-midi par les marins CGT de la compagnie SNCM, en grève depuis le 31 janvier, ont été dégagées jeudi par la force publique, a-t-on appris auprès de la CGT et de la direction du port.
“Les passes ont été débloquées par les commandos marine et 14 marins ont été arrêtés et menottés, ça, c’est inacceptable pour nous”, a indiqué à l’AFP Frédéric Alpozzo, responsable CGT à la SNCM.
“Les passes maritimes du port sont débloquées depuis 7H30”, a confirmé à l’AFP la direction du port qui a précisé que la gendarmerie, le GIPN et les CRS étaient intervenus.
“Les mouvements des navires peuvent reprendre normalement”, a ajouté la direction.
“Voilà la première réponse du gouvernement. Ca ne suffira pas, il faudra qu’il en apporte d’autres”, a jugé M. Alpozzo.
Le blocage des accès du port par des embarcations avait débuté mardi après-midi et s’était poursuivi jour et nuit depuis. Trois bateaux avaient forcé les barrages.
Un bateau de la compagnie nationale algérienne El Djazaïr en provenance d’Algérie avait été dérouté mardi soir vers Toulon pour faire débarquer les 630 passagers.
Deux autres navires de la Compagnie méridionale de navigation (CMN) en provenance de Corse et attendus mercredi matin à Marseille, avaient également été dirigés vers Toulon, selon la même source.
Depuis plus de cinq semaines, cinq bateaux de la SNCM sont bloqués à quai (quatre à Marseille et un à Bastia). A l’origine de ce conflit initié par la CGT (majoritaire) et le SAMMM (Syndicat autonome des marins de la marine marchande), la diminution du nombre des rotations entre Nice et la Corse, avec le non-remplacement du navire à grande vitesse “Liamone”.
Selon les dirigeants de l’entreprise, gérée par le groupe Veolia (66%) et l’Etat (25%, les 9% restant étant réservés aux salariés), il s’agit de répondre à une demande des autorités niçoises, adressée également à Corsica Ferries, visant à limiter les nuisances supportées par les riverains du port situé en centre-ville.
Un prétexte, estime la CGT, convaincue que la mesure cache une volonté de démanteler la société et de mettre en oeuvre un plan social.