Des membres du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), conduits par M. Hamadi Ben Sédrine, ont été reçus mercredi après-midi (9 mars 2011) par le Premier ministre Béji Caïd Essebsi, au palais du gouvernement à La Kasbah. La rencontre s’est déroulée en présence de Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales et des présidents des fédérations sectorielles nationales relevant de l’UTICA, écrit la TAP.
Selon la même source, au cours de cette rencontre le Premier ministre par intérim indiquera que l’UTICA est «un partenaire efficient et indispensable dans l’impulsion du processus de relance de l’économie nationale au cours de la période actuelle».
M. Caïd Essebsi estime également nécessaire, dans les circonstances actuelles, «la conjugaison des efforts de toutes les parties pour relever les défis qui se posent dont la création d’emplois et le renforcement de l’investissement, particulièrement dans les régions intérieures».
Et le Premier ministre de rassurer ses interlocuteurs en leur promettant que «le gouvernement provisoire œuvrera à garantir un climat propice pour aider les hommes d’affaires à s’acquitter de leur rôle dans les meilleures conditions…», mais appelle le secteur privé à redoubler d’efforts en matière d’investissement et de création d’emplois.
Les membres du Bureau exécutif de l’UTICA ont, pour leur part, promis de soutenir le gouvernement provisoire tout en se disant prêts à assumer leur rôle pour sauver l’économie nationale dans cette conjoncture délicate. Car, ont-ils souligné, l’entreprise tunisienne «connaît aujourd’hui de multiples difficultés résultant des évènements survenus dans le pays au cours de la dernière période».
Dans ce cadre, ils ont demandé au gouvernement d’accélérer le versement des indemnités au profit des entreprises sinistrées afin que celles-ci puissent reprendre le rythme normal de leurs activités dans les plus brefs délais.
Rappelons cependant que le bureau exécutif actuel de la centrale patronale est confronté à une fronde des chefs d’entreprises lesquels réclament un renouveau de l’UTICA et ont du reste décidé d’organisé un sit-in permanent devant le siège du patronat. De ce fait, cette rencontre entre la direction –contestée- de l’UTICA n’est peut-être donc pas anodine.