Le classement 2011 du magazine américain Forbes des milliardaires fournit plusieurs enseignements intéressants cette année.
D’abord, il confirme pour la 2ème année consécutive que le Mexicain, Carlos Slim, grand magnat des télécommunications, est le roi des milliardaires de la planète avec une fortune estimée à 76 milliards de dollars, devançant ainsi Bill Gates (2ème à 56). Il faut cependant souligner que sans ses donations très importantes, le cofondateur de Microsoft serait toujours le Numéro Un des milliardaires du monde.
Deuxième enseignement, ledit classement montre le déclin du nombre des milliardaires européens et américains en 2011, et la montée fulgurante des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine). Selon Forbes, on trouve plus de milliardaires, maintenant, à Moscou qu’à New York (79 pour Moscou contre 58 à Manhattan). D’ailleurs, les milliardaires américains ne représentent plus que 33% des milliardaires de la planète, contre 50% l’an dernier ; ils sont tout de même 413.
Quant l’Europe, elle perd sa 2ème place (248 milliardaires) au profit de la région Asie-Pacifique qui passe de 234 à 332 milliardaires, soit environ 100 richissimes de plus en une seule année.
Troisième enseignement, c’est la crise financière et économique de 2008 et 2009 semble maintenant bien loin. La preuve: le nombre total des milliardaires pour cette année 2011est de 1.210, ce qui constitue “un record absolu depuis les vingt-cinq ans d’existence de ce classement, et 214 de plus que l’an dernier“, écrit lemonde.fr. Ils pèsent, ensemble, la modique somme de 4.500 milliards de dollars. C’est plus que le produit intérieur brut de l’Allemagne.
Quatrième enseignement, Mark Zuckerberg, le cofondateur du réseau social Facebook, voit sa fortune bondir à 13,5 milliards de dollars, et se classe 52e.
La région Afrique-Proche et Moyen–Orient n’est pas en reste, puisqu’elle compte 19 nouveaux milliardaires, notamment la Turquie, avec 10 de plus, soit 38 au total.
Par ailleurs, dans le palmarès des dirigeants politiques les plus fortunés de la planète, figurent 5 personnalités arabes, notamment du Moyen-Orient.
Classé troisième, le prince d’Abu Dhabi est, selon le magazine, l’homme le plus riche du Golfe persique avec 14 milliards d’euros, suivi par le roi d’Arabie Saoudite avec un patrimoine estimé à 13,4 milliards d’euros.
Le prince de Qatar accapare, quant à lui, la septième place avec une fortune de 1,8 milliard d’euros. Le sultan d’Oman aurait perdu beaucoup d’argent dans la crise financière de 2008-2009, il n’en reste pas moins l’un des dirigeants les plus riches du monde avec 550 millions d’euros (11ème place).
L’émir du Koweït (14ème place), et contrairement à ses homologues de la péninsule arabique, la totalité de son argent provient de son salaire de chef d’Etat qu’il a fait passer de 20 à 154 millions d’euros annuels quand il est arrivé au pouvoir en 2006. Sa fortune atteint ainsi 318 millions d’euros.
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