Beaucoup de bruits courent actuellement concernant l’impact de la Révolution tunisienne sur l’activité des centres d’appels en Tunisie. Les craintes quant à la délocalisation des centres d’appels étrangers sont sur toutes les lèvres. Mais selon les dires de Ridha Ben Abdessalem, président de la Chambre syndicale des centres d’appels, il ne faut pas céder à la panique.
«Les entreprises qui se sont maintenues durant ces dernières années n’ont pas vraiment été touchées. Ce sont les entreprises déjà fragiles qui sont les plus concernées. A l’international, il est sûr qu’il n’y aura pas de croissance, cette année. Personne ne veut prendre de risques. La question est très liée à l’agenda politique. Mais je vous assure qu’aucune intention de délocalisation n’a été révélée», affirme-t-il, tout en ajoutant qu’il faut plutôt miser sur le marché local pour booster le secteur et éviter les blocages administratifs. La Chambre a déjà formulé un certain nombre de propositions visant cet objectif.
Il s’agit essentiellement de renforcer le partenariat public et privé, ce qui est à même de permettre la création davantage d’emplois. Une autre proposition concerne le développement des services à valeur ajoutée, telles que les lignes surtaxées qui représente 30% du marché en France, et aussi les ventes à distance. «Ceci est susceptible de créer des centaines de postes d’emplois en développant un marché local inexistant. Il peut également toucher le commerce électronique, qui a du mal à décoller en Tunisie. En plus, ceci nous épargnera l’entrave de la langue puisqu’il s’agit du marché local», explique M. Ben Abdessalem.