Espagne : inflation à 3,4% en février, plus haut depuis octobre 2008

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é Luis Rodriguez Zapatero à Madrid le 10 mars 2011 (Photo : Pedro Armestre)

[11/03/2011 09:19:55] MADRID (AFP) Le rythme de l’inflation espagnole a continué de progresser en février, pour atteindre 3,4% sur un an, soit son plus haut niveau depuis octobre 2008, notamment à cause de la hausse du prix des carburants, a annoncé vendredi l’Institut national de la statistique (Ine).

Ces chiffres définitifs, calculés en données harmonisées avec celles de l’Union européenne confirment une estimation provisoire diffusée le 28 février par l’Ine.

Dans le détail, les prix des transports ont augmenté de 9,8% sur un an, poussés par “la hausse des prix des carburants et lubrifiants”, selon un communiqué de l’Ine.

Les prix des boissons alcoolisées et du tabac ont aussi fortement progressé, de 14,5% sur un an. Les prix du logements sont en nette hausse (+7,9%).

L’inflation espagnole n’avait pas atteint un tel niveau depuis l’automne 2008, lorsqu’elle avait enregistré une hausse de 3,6% en octobre, après 4,6% en septembre, poussée déjà à l’époque par une flambée des prix pétroliers.

En février, l’inflation sous-jacente, hors énergie et produits alimentaires non transformés, a atteint 1,8%, selon l’Ine.

En janvier déjà l’inflation espagnole avait atteint 3%.

L’Espagne enregistre un rythme élevé d’inflation alors que la pays peine à sortir de la récession dans laquelle il est tombé fin 2008.

Après le repli de 3,6% du PIB en 2009, l’économie espagnole a stagné en 2010, avec un léger repli de son PIB de 0,1%.

Pour 2011, le gouvernement prévoit une croissance de 1,3%, chiffre optimiste par rapport aux attentes du Fonds monétaire international (FMI) qui table sur +0,6%.

Le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a reconnu en début d’année que l’accélération de l’inflation était “préoccupante” mais qu’on pouvait “raisonnablement espérer” un recul dans les prochains mois grâce à un retrait des prix pétroliers.

Cependant, le prix du baril a fortement augmenté ces dernières semaines en raison de la vague de protestations dans le monde arabe.