Lors de la communication financière de l’Union Internationale de Banques (UIB), tenue jeudi 10 mars 2011 à Tunis, Kamel Neji, directeur général de la banque, n’a pas caché sa satisfaction quant aux résultats enregistrés par la banque au terme de l’exercice 2010 ainsi que pour l’exposition quasi nulle de l’UIB sur les différentes parties liées avec la famille du président déchu.
Cependant, M. Néji a indiqué que parmi les 182 relations appartenant à la famille et alliés de l’ex-président, la banque n’en compte que deux pour un total de 41.608 dinars dont 39.530 dinars concernent une relation ancienne totalement provisionnée au 31/12/2010 faisant, également, l’objet d’une procédure de cession en cours à une société de recouvrement.
Quant à la deuxième relation (2.078 dinars), est sous forme d’un engagement par signature couvert par une contrepartie certaine sous forme d’une garantie financière.
A une question sur la pression subie par l’UIB pour accorder des crédits aux sociétés appartenant au clan Ben Ali-Trabelsi, M. Néji a affirmé que «en aucun cas j’aurais accepté des pressions. Quant au rapport de l’UIB avec la Banque Centrale et le ministère des Finances sur l’application des circulaires réglementant l’activité des crédits, je n’ai, à aucun moment, subi de pression allant dans le sens du non respect de la réglementation en vigueur».
S’agissant de la cession des créances non performantes, représentant l’actif non performant qui figurait dans les états financiers de la banque au terme de l’exercice 2007, M. Néji a indiqué que ces créances de 100 millions de dinars, totalement provisionnées au cours des exercices 2008, 2009 et 2010, ont été cédées à une société de recouvrement.
De même, le DG de l’UIB n’a pas écarté l’idée d’une nouvelle cession de créances non performantes au titre de l’exercice 2011, «très probablement il y aura une cession de 60 à 80 millions de dinars, ce qui permettra à la banque de tutoyer les 13% d’actif classé au terme de l’exercice en cours», précise M. Néji.
concernant les prévisions de la banque pour l’année 2011, le directeur général de l’UIB est conscient des difficultés de l’heure tout en précisant que ” la banque, malgré ses atouts, sera impactée par l’évolution des tendances actuelles. toutefois, et au terme des deux premiers mois de cette année, et malgré les difficultés vécues, le cru est loin d’être mauvais puisque l’UIB a généré durant cette période un PNB de plus de 16% “, ajoute-t-il.