ège de Renault à Boulogne-Billancourt le 11 janvier 2011 (Photo : Bertrand Guay) |
[11/03/2011 18:04:39] PARIS (AFP) Les deux responsables de la sécurité de Renault qui ont dirigé l’enquête ayant conduit à des soupçons d’espionnage industriel, ont été placés en garde à vue vendredi, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les deux hommes ont déjà été entendus par les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en charge de faire la lumière sur cette affaire.
Ils ont jusqu’à présent refusé de dévoiler leur source à l’origine des accusations ayant conduit à la mise en cause de trois cadre de Renault pour espionnage.
Pour porter ses accusations, le groupe s’est appuyé sur une enquête interne mentionnant notamment l’existence de trois comptes bancaires, l’un ouvert en mars 2009 en Suisse, alimenté avec de l’argent provenant d’un cabinet d’audit chypriote, un deuxième ouvert au Liechtenstein en février 2010, qui alimenterait un troisième compte.
Mais une source proche du dossier avait révélé la semaine dernière à l’AFP que les enquêteurs de la DCRI n’avaient retrouvé “aucune trace de comptes en Suisse” au nom des cadres et “aucune trace d’espionnage”.
Les enquêteurs de la DCRI avaient ainsi entendu au début de leurs investigations l’un des responsables de cette enquête interne placé en garde à vue vendredi, ancien policier de brigade financière, qui leur a remis un rapport faisant en une dizaines de points état des accusations contre ces cadres.
Parmi ces points figurait l’existence de ces comptes et de sommes d’argent perçues –de 50.000 à 60.000 euros– dont, pour l’heure, “aucune trace n’a été retrouvée”.
Le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, avait toutefois affirmé peu après ces informations que “l’enquête pour espionnage (…) se poursuivait”.