éou, à Bruxelles le 11 mars 2011 (Photo : Denis Charlet) |
[12/03/2011 18:09:50] ATHENES (AFP) La facture va diminuer de “plus de six milliards d’euros”, a affirmé samedi le Premier ministre grec, Georges Papandréou, au lendemain d’un accord trouvé à Bruxelles allégeant les modalités de remboursement des prêts européens consentis à la Grèce.
Les dirigeants des 17 pays de l’euro ont fait un geste et donné leur accord de principe à une réduction du taux d’intérêt (4,2%, au lieu de 5,2% en moyenne) et à un allongement des délais de remboursement (sur sept ans et demi, au lieu de trois) des prêts octroyés. La décision doit être finalisée lors d’un sommet européen les 24 et 25 mars.
“Nous venons de gagner plus de six milliards d’euros”, a déclaré samedi à des journalistes M. Papandréou, de retour de la réunion de Bruxelles.
“Les résultats des efforts que nous avons mené ces dix derniers mois ont été reconnus”, a-t-il ajouté, en référence aux mesures d’austérité sans précédent adoptées par le gouvernement socialiste pour réduire les déficits publics grecs.
La Grèce a jusqu’ici reçu 38 milliards d’euros du prêt de 110 milliards d’euros sur trois ans accordé en mai 2010 par les pays de la zone euro et le FMI (80 milliards par les pays de l’euro et 30 par le FMI) pour lui éviter la banqueroute.
Les investisseurs sur les marchés financiers continuent cependant d’exprimer leur défiance quant à la solidité économique de la Grèce et sa capacité à rembourser sa dette, compliquant la tâche du gouvernement de M. Papandréou.
M. Papandréou a aussi indiqué qu’il s’était opposé à Bruxelles à une proposition visant à inscrire l’équilibre budgétaire dans la Constitution grecque.
“Nous pouvons choisir nous mêmes la manière de traiter à l’avenir notre dette et nos déficits”, a-t-il dit.
Concernant le programme de privatisations exigé en contrepartie des prêts dont l’ampleur fait polémique, il a souligné que cela faisait “partie” du plan de sauvetage conclu l’an dernier. Il s’agit de “faire fructifier” les propriétés de l’Etat, et non de les vendre, a-t-il affirmé.