Merkel critiquée dans son camp à propos des mesures anti-crise en zone euro

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ère allemande Angela Merkel, le 12 mars 2011 à Berlin (Photo : Maurizio Gambarini)

[13/03/2011 16:37:32] BERLIN (AFP) Des critiques ont fusé ce week-end dans le camp conservateur-libéral de la chancelière Angela Merkel, accusée d’avoir fait trop de concessions à ses partenaires européens sur les mesures anti-crises dans la zone euro lors du sommet à Bruxelles vendredi.

Un député libéral du FDP, parti allié aux conservateurs de Mme Merkel, Frank Schäffler, a notamment déclaré au Handelsblatt Online “qu’une majorité au Bundestag n’est pas assurée” car “le résultat du sommet (tenu à Bruxelles) contredit la ligne adoptée par le groupe parlementaire libéral”.

Il a critiqué le fait que le Fonds de secours de la zone euro pourra acheter directement de la dette émise par des Etats en difficulté. “C’est une lourde erreur”, selon lui.

Ces achats ne seront toutefois possibles qu’en échange de “conditions strictes” en matière d’économies budgétaires et de réformes, ont décidé les dirigeants de la zone euro.

L’un des responsables des Finances au sein du groupe CDU-CSU au Bundestag, Alexander Funk, a lui aussi estimé que les mesures approuvées à Bruxelles allaient trop loin. “Les résultats obtenus sont décevants et représentent une rupture par rapport à la ligne des groupes parlementaires de la majorité”, a-t-il dit au quotidien Bild à paraître lundi.

En raison notamment des réticences de l’Allemagne, la zone euro a pourtant renoncé à ce que le Fonds de secours puisse acheter des obligations publiques sur le “marché secondaire”, là où elles sont négociées entre investisseurs après leur émission, alors que la Banque centrale européenne (BCE) le souhaitait.

Les dirigeants de la zone euro se sont en revanche entendus pour porter à 440 milliards d’euros (contre 250 mds actuellement) la capacité effective de prêts du Fonds de secours financier de la zone euro créé au printemps 2010 (FESF), et qui doit être remplacé à partir de mi-2013 par un Mécanisme permanent de stabilité (MES) doté de 500 milliards d’euros.