érence de presse le 11 mars 2011 à Lisbonne (Photo : Patricia de Melo Moreira) |
[14/03/2011 12:19:21] BRUXELLES (AFP) Le ministre portugais des Finances, Fernando Teixeira dos Santos, a souligné lundi que son pays “continuerait à aller sur le marché” obligataire pour se refinancer, et qu’il n’avait pas besoin d’une aide du Fonds de soutien de la zone euro.
“Nous sommes capables d’aller sur le marché. Et notre intention est de continuer à aller sur le marché, pour emprunter l’argent dont nous avons besoin” pour refinancer la dette du pays, a indiqué M. Teixeira dos Santos, en arrivant à une réunion avec ses homologues de la zone euro à Bruxelles.
Le pouvoir donné au Fonds de soutien de la zone euro, lors d’un sommet ce week-end, de racheter de la dette sur le marché “est une capacité générale pour les pays en général. Ce n’est pas le cas pour le moment pour le Portugal. Nous avons réussi à aller sur le marché, et c’est notre intention de continuer”, a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances a par ailleurs salué les décisions qui ont été prises par les dirigeants lors d’un sommet de la zone euro.
“C’est une avancée très positive. L’Europe et en particulier les Etats membres de la zone euro nous donnent un signe important que nous renforçons notre capacité à intervenir dans la zone euro, afin de promouvoir la stabilité de l’euro. Et aussi nous avons de meilleures conditions pour soutenir les pays qui pourraient vouloir le soutien du Fonds de stabilité européen”, a-t-il indiqué.
Lors d’un sommet qui s’est achevé samedi à Bruxelles, les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro se sont mis d’accord pour porter à 440 milliards d’euros la capacité de prêt effective de leur Fonds de secours, ainsi que pour doter de 500 milliards d’euros le mécanisme permanent qui lui succèdera à partir de mi-2013.
Ils ont par ailleurs décidé d’élargir la palette d’outils des deux dispositifs d’aide, en leur permettant d’acheter directement de la dette publique émise par les Etats sur le marché primaire.
Les dirigeants ont aussi accepté de faire un geste à l’égard de la Grèce, en réduisant de 5,2% en moyenne à 4,2% le taux d’intérêt des prêts européens à Athènes dans le cadre de son plan de sauvetage, et en allongeant de trois ans à sept ans et demi les délais de remboursement du pays.