La Bourse de Paris termine sous les 3.900 points, inquiétude sur le Japon

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ège historique de la Bourse de Paris. (Photo : Stéphane de Sakutin)

[14/03/2011 17:05:14] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette baisse lundi (-1,29%), malgré une bonne tenue du secteur bancaire, dans un marché inquiet de l’impact sur la croissance mondiale du séisme et du tsunami dévastateurs au Japon.

Le CAC 40 a évolué dans le rouge pendant toute la séance et cédé à la clôture 50,64 points, repassant sous le seuil des 3.900 points, à 3.878,04 points. Le volume d’échanges a été étoffé, atteignant 5,242 milliards d’euros.

“Sur le Japon, on reste dans l’expectative, il est encore trop tôt pour connaître les retombées économiques réelles d’une telle catastrophe”, a souligné Renaud Murail de chez Barclays Bourse, mais “cela a plombé le marché”. “En raison de la taille de l?économie nippone et son rôle dans le commerce international de la zone Asie, l?impact négatif de ce tremblement de terre affectera l?ensemble de l?économie mondiale”, a estimé l’économiste Christian Parisot de chez Aurel.

Les valeurs bancaires ont réussi à limiter les pertes de l’indice, soutenues par l’accord obtenu vendredi à Bruxelles sur le fonds de secours de la zone euro, dont la capacité effective sera augmentée et qui pourra acheter directement de la dette émise par des Etats en difficulté. Crédit Agricole a gagné 3,35% à 12,05 euros, Natixis 1,56% à 4,16 euros et Société Générale 1,51% à 4,16 euros. Hors CAC 40, Dexia s’est adjugée 4,11% à 2,99 euros.

En revanche, beaucoup de poids lourds de la cote directement ou indirectement exposés à la catastrophe japonaise, ont pesé sur la séance.

Renault a enregistré la plus mauvaise performance du CAC 40, cédant 6,32% à 38,17 euros. La journée a été particulièrement difficile pour le constructeur automobile. Son partenaire japonais Nissan a fermé ses usines dans l’archipel nippon, alors que le secteur industriel est paralysé dans le pays. Par ailleurs, la direction du groupe a reconnu que l’affaire d’espionnage industriel visant le groupe était probablement montée de toute pièce, et présenté ses excuses à trois cadres licenciés à grand fracas en janvier.

EDF a chuté (-5,28% à 28,96 euros), affecté par les craintes d’une catastrophe nucléaire au Japon qui pourrait retarder les projets de nouvelles centrales en France et à l’étranger. Le certificat d’investissement d’Areva, détenu à plus de 90% par l’Etat, a de son côté cédé 9,61% à 31,50 euros.

Euronext (CAC 40)