La Bourse de Paris termine sous les 3.900 points, inquiétude sur le Japon

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ège historique de la Bourse de Paris. (Photo : Stéphane de Sakutin)

[14/03/2011 17:33:41] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en nette baisse lundi (-1,29%), malgré une bonne tenue du secteur bancaire, dans un marché inquiet de l’impact sur la croissance mondiale du séisme et du tsunami dévastateurs au Japon.

Le CAC 40 a cédé à la clôture 50,64 points, repassant sous le seuil des 3.900 points pour la première fois depuis le 11 janvier, à 3.878,04 points. Le volume d’échanges a été étoffé, atteignant 5,242 milliards d’euros.

Même pessimisme sur les autres places européennes, Francfort a cédé 1,65%, Londres 0,92% et l’Eurostoxx 50 1,10%.

“En raison de la taille de l?économie nippone et son rôle dans le commerce international de la zone Asie, l?impact négatif de ce tremblement de terre affectera l?ensemble de l?économie mondiale”, a estimé l’économiste Christian Parisot de chez Aurel.

“Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi d’autres éléments défavorables: les tensions inflationnistes et les problèmes au Moyen-Orient qui perdurent”, a souligné M. Murail. De violents combats se poursuivaient en Libye où les villes contrôlées par les opposants libyens retombent peu à peu aux mains des troupes de Mouammar Kadhafi.

Les valeurs bancaires ont réussi à limiter les pertes de l’indice, soutenues par l’accord obtenu vendredi à Bruxelles sur le fonds de secours de la zone euro, dont la capacité effective sera augmentée et qui pourra acheter directement de la dette émise par des Etats en difficulté.

Crédit Agricole a gagné 3,35% à 12,05 euros, Natixis 1,56% à 4,16 euros et Société Générale 1,51% à 47,45 euros.

En revanche, Renault a enregistré la plus mauvaise performance du CAC 40, cédant 6,32% à 38,17 euros.

La journée a été particulièrement difficile pour le constructeur automobile.

Son partenaire japonais Nissan a fermé ses usines dans l’archipel nippon, alors que le secteur industriel est paralysé dans le pays.

Par ailleurs, la direction du groupe a reconnu que l’affaire d’espionnage industriel visant le groupe était probablement montée de toute pièce, et a présenté ses excuses à trois cadres licenciés à grand fracas en janvier.

EDF a chuté (-5,28% à 28,96 euros), affecté par les craintes d’une catastrophe nucléaire au Japon qui pourrait retarder les projets de nouvelles centrales. Le certificat d’investissement d’Areva, détenu à plus de 90% par l’Etat, a de son côté cédé 9,61% à 31,50 euros.

Le secteur du luxe a également beaucoup souffert alors que le Japon “représente 11% du marché mondial du luxe”, selon le CM-CIC Securities. LVMH a cédé 3,10% à 106,60 euros et Hermès 3,14% à 148,25 euros.

Euronext (CAC 40)