érence de presse le 3 mars 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[15/03/2011 13:28:59] PARIS (AFP) Le patron de GDF Suez, Gérard Mestrallet, a affirmé mardi, à la lumière de la crise japonaise, que le gaz allait “probablement être plus pris en compte” à l’avenir, tout en soulignant que le nucléaire était “une bonne filière de production” énergétique.
“Le gaz représente un moyen de production qui va (..) probablement être plus pris en compte”, parce que c’est “un moyen de produire très propre”, a déclaré M. Mestrallet lors d’une rencontre avec la presse organisée par l’Association des Journalistes de l’Information Sociale (Ajis).
“Le gaz est remonté de façon spectaculaire sur les marchés depuis trois jours, parce que les Japonais achètent massivement”, a noté le patron de GDF Suez, rappelant que le pays est le plus gros acheteur de gaz naturel liquéfié au monde.
“Il est difficile de savoir ce qui s’est passé et surtout ce qui va se passer” au Japon après le séisme et le tsunami qui ont endommagé des réacteurs, a déclaré M. Mestrallet, ajoutant qu'”il est clair qu’il faudra faire un retour d’expérience complet”.
Concernant la France, où le nucléaire représente 80% de la production d’électricité, il a souligné qu’il faudra “vérifier que le parc français satisfera bien toutes les contraintes sur le plan sismique et sur le plan des inondations”, mais jugé que ce parc était “un atout” pour le pays.
“Les centrales nucléaires existent, elles sont de très bonne qualité en France”, a insisté M. Mestrallet, notant que “diminuer (la part du nucléaire, ndlr) “aujourd’hui n’aurait pas tellement de sens”.
“Je pense que dans le monde, incontestablement, il pourrait y avoir un glissement dans le mix énergétique”, a-t-il toutefois affirmé.
“Pour ce qui nous concerne, nous sommes partisans du mix énergétique” c’est-à-dire “ni tout nucléaire, ni tout renouvelable, ni tout turbine à gaz, ni tout hydraulique”, a déclaré M. Mestrallet, rappelant que le nucléaire représente 11% de l’activité énergétique du groupe.
Sur la question controversée du gaz de schiste en France, il a affirmé que “s’il y a des réserves de gaz et que ces réserves de gaz peuvent être exploitées (…) en protégeant à la fois le sous-sol et la nappe phréatique, ça peut peut-être être regardé”.
“La France aujourd’hui n’a pas de pétrole, pas de gaz, pas de charbon. On a le nucléaire”, a-t-il noté.