île de Bora-Bora en Polynésie Française. (Photo : Marcel Mochet) |
[16/03/2011 12:52:03] PARIS (AFP) La Polynésie française, dont la fréquentation touristique a encore baissé en 2010, veut mettre en avant sa culture et l’accueil de ses habitants plutôt que ses bungalows sur l’eau, pour se démarquer de ses concurrents comme les Seychelles ou les Maldives.
L’heure est en effet à l’offensive alors que la Polynésie a vu le nombre de touristes fondre. “154.000 touristes, toutes nationalités confondues, sont venus en 2010 soit 4,1% de moins qu’en 2009” alors qu’ils étaient “250.000 il y a une décennie”, a déclaré à l’AFP Teva Janicaud, le directeur du GIE Tourisme Tahiti, de passage à Paris.
A cela plusieurs explications comme l’éloignement qui fait que la Polynésie “ne sera jamais une destination de vacances de masse” avec son coût très élevé mais aussi des concurrents “qui nous ont copié voire dépassé avec les bungalows sur l’eau ou les voyages de noce”, explique-t-il.
Néanmoins, il se veut optimiste pour 2011. Il visait 170.000 visiteurs avant les événements dramatiques survenus au Japon, troisième clientèle pour le territoire (8,94%), loin derrière les Etats-Unis (26,65%) et la France (23,74%).
Aujourd’hui, il revoit à la baisse le chiffre “entre 160.000 et 170.000”.
Pour redresser la barre, la Polynésie met en avant dans ses campagnes de communication des Polynésiens sur fond d’eaux claires “parce qu’on s’est aperçu que les touristes qui venaient au départ pour les paysages repartaient en ayant surtout apprécié l’accueil des gens”, ajoute M. Tanicaud.
“C’est vraiment quelque chose qui nous différencie”, insiste-t-il en mettant en avant la richesse de la culture polynésienne et ses ressources (pêche, coprah..).
Le président du GIE Tourisme Tahiti vise en outre deux niches touristiques: la plongée sous-marine, avec la richesse de la faune notamment, et le nautisme avec de plus en plus de bateaux charters, “la meilleure façon de visiter d’île en île la Polynésie”.