Entreprises : le coût des pertes de données informatiques a augmenté en 2010

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Un ordinateur portable (Photo : Justin Sullivan)

[17/03/2011 11:32:40] PARIS (AFP) Les pertes ou les vols de données informatiques ont coûté en moyenne 16% de plus aux entreprises françaises en 2010, les cas les plus fréquents étant imputables à des tiers, souvent des sous-traitants, selon un rapport de la société de sécurité Symantec et de l’Institut Ponemon.

“On sait que toutes les entreprises perdent des informations, s’en font voler ou subissent des attaques, mais il est toujours difficile d’avoir des chiffres précis sur le phénomène”, a expliqué jeudi à l’AFP Laurent Heslault, directeur des technologies de sécurité chez Symantec.

Symantec et Ponemon se sont penchés sur le cas de 21 entreprises françaises (représentant 11 secteurs d’activité différents) qui ont reconnu avoir perdu jusqu’à 72.000 données informatiques.

“Les 21 brèches étudiées ont représenté chacune des coûts allant de 280.000 à 8,6 millions d’euros, et donc un coût moyen par entreprise de 2,2 millions d’euros”, a précisé M. Heslault.

Ce “coût” englobe aussi bien les dépenses en termes de détection des incidents, des mesures prises a posteriori, et l’impact par exemple en termes de clients perdus.

Les pertes des données les plus fréquentes (43%) sont imputables à “des erreurs de tiers”, principalement celles de sous-traitants.

Les actes malveillants sont en hausse de 3% sur un an (38% au total): ce sont soit des “attaques” provenant de l’extérieur ou “ce qu’on appelle des +internes malveillants+: des salariés, parce qu’ils sont déçus ou licenciés, partent par exemple avec le fichier clients”, explique M. Heslault.

Les “fuites” de données sensibles découlant de la perte ou du vol d’ordinateurs ou de téléphones sont également en croissance, souligne le rapport.

“Ce qui en revanche va dans le bon sens en France, et qui est à contre-courant par rapport aux Etats-Unis, sont les pertes de données liées à la négligence, qui ont tendance à baisser et qui sont passées de 35 à 29% sur un an”, indique Laurent Heslault.

“Il y a une prise de conscience qui commence finalement à arriver. Il y a une évolution dans les types de moyens utilisés: on avait essentiellement de la sensibilisation, et depuis cette année il y a plus d’investissements dans la technologie”, selon lui.