ège du constructeur automobile le 14 mars 2011 à Boulogne-Billlancourt (Photo : Eric Piermont) |
[17/03/2011 11:35:15] PEKIN (AFP) Montrée du doigt par la presse dans l’affaire d'”espionnage” qui avait éclatée chez le constructeur automobile français Renault, et qui s’est depuis sérieusement dégonflée, la Chine a sobrement indiqué jeudi “prendre note de la clarification”.
Le dossier s’était largement dégonflé au fil des semaines, lorsqu’une piste d’espionnage au profit de la Chine s’est révélée sans fondement et qu’il est apparu que les trois cadres incriminés d’espionnage ne possédaient pas les comptes bancaires à l’étranger sur lesquels ils étaient soupçonnés d’avoir touché des pots-de-vin.
Le constructeur automobile a finalement reconnu lundi que l’affaire d’espionnage qui secouait le groupe était probablement montée de toutes pièces et a innocenté les trois cadres.
La Chine “a pris note de la clarification apportée par la compagnie française”, a simplement dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mme Jiang Yu, lors d’un point de presse régulier.
“J’espère que dans vos prochains écrits sur la Chine, les informations seront rapportées d’une manière responsable et objective”, a-t-elle ajouté à l’attention de la presse.
En début d’année, se disant victime d’espionnage industriel touchant ses batteries pour voitures électriques, le constructeur automobile français avait évoqué “une filière organisée internationale”, et des informations de presse avaient affirmé que la Chine était le bénéficiaire de cet espionnage.
La Chine avait réagi en qualifiant ces accusations de “totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables”.
Le ministre de l’Industrie Eric Besson a affirmé mardi à l’AFP que l’affaire Renault ne devrait pas porter préjudice aux relations entre la France et la Chine.
“Aucun responsable politique et, à ma connaissance, aucun dirigeant de Renault n’a jamais accusé la Chine. Aucun, aucun, aucun”, a dit M. Besson.