Dès les premières heures de la révolution tunisienne, l’une des premières revendications des journalises fut la réforme du Code de la presse. Et à l’instar de ce qui se passe dans la plupart des secteurs d’activité dans le pays, une commission a été mise sur pied chargée de réfléchir sur les amendements du Code de la presse.
C’est une bonne chose en soi. Sauf que le Bureau exécutif du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) constate, avec regret, qu’il est exclu du processus par la Commission sectorielle de l’information et de la communication audiovisuelle issue de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique.
Du coup, Néji Baghouri, président du syndicat, réagit dans un communiqué, pour exprimer le refus catégorique du SNJT «de voir la commission exclure le syndicat des journalistes dans la mise en œuvre du projet et empêcher les représentants du Syndicat de donner leur avis à ce sujet, avant de le rendre public».
Le document rappelle d’ailleurs «la position historique et de principe des journalistes tunisiens, toutes générations confondues, dans leur militantisme en vue de refuser tout cadre juridique de nature à restreindre la liberté de la presse, d’expression et d’opinion».
En outre, le SNJT estime que «”la liberté” est “la règle” dans l’information et la presse et que “les restrictions sont les exceptions”. Il indique que les journalistes considèrent que l’important est “l’instauration d’un code procédural pour la presse”».