IBM (Photo : Jens Schlueter) |
[18/03/2011 22:23:51] NEW YORK (AFP) L’autorité américaine des marchés financiers, la SEC, a annoncé vendredi avoir conclu un accord avec le géant informatique IBM pour solder, moyennant 10 millions de dollars, des accusations de corruption en Chine et en Corée du Sud.
Cet accord, qui doit encore être validé par la justice, ne conduit pas IBM à reconnaître sa culpabilité.
En revanche le géant informatique accepte de restituer 5,3 millions de dollars de gains indûment réalisés, alourdis de 2,7 millions de dollars d’intérêts, et de verser en outre une pénalité de 2 millions de dollars.
Selon la plainte déposée vendredi par la SEC contre IBM, les faits remontent aux années 1998-2009.
En Corée du Sud, IBM et des employés de filiales ou coentreprises sur place auraient versé environ 207.000 dollars en pots-de-vin à des responsables coréens, y compris des cadeaux et des voyages, afin d’obtenir des marchés publics entre 1998 et 2003.
Les pots-de-vin versés en Chine entre 2004 et 2009 ne sont pas chiffrés, mais la SEC évoque des cadeaux et voyages injustifiés payés grâce à des caisses noires.
IBM a souligné dans un communiqué qu’il s’agissait d’actions attribuées à IBM Korea et IBM China. “IBM insiste sur les plus hautes normes éthiques dans la conduite de ses affaires, et exige que tous les employés suivent ses règlements et procédures”, a ajouté le groupe d’Armonk (Etat de New York, est des Etats-Unis).
L’action IBM a gagné 1,11% à 155,89 dollars vendredi à la Bourse de New York.
La plainte de la SEC évoque des employés de la filiale coréenne remettant des enveloppes pleines d’argent liquide dans des parkings, offrant des ordinateurs portables gratuits, ou encore faisant des virements sur le compte bancaire d’une “hôtesse de bar”.
En Chine, les manquements ont été commis par “plusieurs employés essentiels d’IBM China, et plus de 100 employés d’IBM China au total”.
“Des contrôles internet déficients ont permis aux filiales et coentreprise d’IBM d’utiliser des partenaires locaux et des agences de voyage comme moyen de faire parvenir des pots-de-vin à des responsables gouvernementaux chinois et sud-coréens”, accuse la SEC.