Après le vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, la
nuit du jeudi 17 mars, autorisant l’usage de la force contre les troupes de
Kadhafi, plusieurs scénarios sont possibles.
L’option d’une intervention militaire directe est de plus en plus à l’ordre du
jour. En tout cas, un communiqué de la présidence française souligne que «Paris,
Londres, Washington et des pays arabes ont demandé au dirigeant libyen la fin
“immédiate” de “toutes les attaques” contre la population libyenne». Le même
texte précise également que, non seulement «un cessez-le-feu doit être mis en
œuvre immédiatement, c’est-à-dire que toutes les attaques contre les civils
doivent prendre fin», mais réclame également la “restitution“ à l’opposition des
villes d’Adjdadiyah, Misratah et Zawiyah. Obama a, quant à lui, demandé à ce que
les troupes de Kadhafi se retirent de ces villes, mais également de rétablir
l’électricité.
Cependant, avant l’usage de la force militaire, on semble donner de la chance à
la diplomatie… sachant que dans des pareilles circonstances, il s’agit plus de
la forme que de fond, puisqu’il se trouve que souvent le scénario est déjà tracé
d’avance. Et c’est dans ce cadre que la France, qui a pris fait et cause pour
l’opposition libyenne, a convoqué ce samedi à midi un sommet UE-Ligue arabe-UA,
auquel participeront les Etats-Unis et le secrétaire général des Nations unies.
Objectif : «…afficher une position unie face à Kadhafi et évaluer ses premières
réactions après l’adoption de la résolution 1973 de
l’ONU prévoyant une
protection des civils libyens par tous moyens».
Maintenant, si l’option s’avère nécessaire, c’est-à-dire dans le cas où le
régime libyen n’observe pas un cessez-le-feu, “la coalition“ armée va procéder à
des frappes aériennes pour détruire les infrastructures militaires –et autres-
de Kadhafi: véhicules blindés et chars, bases militaires, avions…
Pour certains analystes, la fin de Kadhafi et son régime approche, et ce même
s’il respecte le cessez-le-feu. Car il sera difficile de trouver une issue pour
le dirigeant libyen.
Et selon les dernières informations diffusées par la radio Europe 1, les troupes
de Kadhafi seraient entrées dans Benghazi.
Les choses risquent donc de se précipiter dans les heures à venir, peut-être
même avant la tenue du sommet international de Paris.