Automobile : UFC-Que Choisir veut la libéralisation des pièces de carrosserie

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ën, le 18 mars 2009 à Montbéliard (Photo : Sebastien Bozon)

[22/03/2011 09:17:26] PARIS (AFP) L’association de consommateurs UFC-Que choisir réclame la libéralisation du marché français des pièces détachées de carrosserie pour permettre aux automobilistes de réaliser des économies.

Une libéralisation du marché des pièces détachées dites visibles, déjà en vigueur en Allemagne, en Belgique et en Espagne, se traduirait par d'”importantes économies pour le consommateur”, estime l’association dans un rapport publié mardi.

Elle dénonce le monopole des constructeurs en France sur la production et la vente des pièces de carrosserie: “chaque constructeur décide quel produit sera vendu et dans quelles conditions” notamment tarifaires, a-t-elle relevé.

“Par conséquent, non seulement les consommateurs n’ont pas l’opportunité de bénéficier de vrais prix de marché (déterminés dans un environnement concurrentiel), mais ils se voient dans l’impossibilité de choisir le type de pièces à installer dans leurs véhicules (produites par le constructeur ou par un producteur alternatif)”, critique-t-elle.

L’enquête de l’UFC-Que Choisir a porté sur quatorze pièces de carrosserie (capot de moteur, phares, ailes, hayon, etc.) pour plusieurs modèles de véhicules.

S’appuyant sur l’exemple des pays où la vente de ces pièces est libéralisée, l’association fait valoir que “quel que soit le pays ou le constructeur envisagé, il existe un important écart de prix entre les pièces constructeurs et les pièces alternatives considérées”.

Il ressort notamment que pour une Volkswagen Polo de 1994 à 1999, le consommateur allemand paiera en moyenne 48,6% de moins s’il passe par un réseau indépendant plutôt que par le constructeur.

Chez Peugeot en Allemagne, le prix d’une pièce est inférieur de 42% en moyenne dans un réseau indépendant par rapport au réseau constructeur, avec des différences marquées selon les modèles: -52,3% pour une 206 (1998-2009), -54,4% pour une 307 (2001-2005), -29,6% pour une 207.

Pour la même marque, l’écart moyen est de -34,1% en Belgique et de -31,9% en Espagne.

Pour Renault, l’écart moyen est de -30,6% en Allemagne, de -32,4% en Belgique et de -40,6% en Espagne, souligne encore l’association.