Ils sont enfin là les ex-otages tunisiens du navire “Hannibal II“, libérés le jeudi dernier, après 4 mois de captivité. Ils ont atterri à l’aube, ce mercredi 23 mars, à l’aéroport international de Tunis-Carthage à bord d’un avion dépêché par la compagnie aérienne Tunisair à Djibouti.
Leur libération est intervenue suite à des négociations menées par le gouvernement tunisien avec les pirates somaliens. Et le ministre du Transport et de l’Equipement, Yassine Ibrahim, a exprimé, à cette occasion, ses remerciements aux ministères des Affaires étrangères, de la Défense nationale et à la société qui gère le navire (Gabès Marine Tankers “GMT“) pour les efforts déployés en vue de faciliter les négociations, indique la TAP.
Pour leur part, les familles ont accueilli leurs proches en brandissant les drapeaux tunisiens et des banderoles louant la révolution du 14 janvier 2011, un événement historique, selon eux, qui a grandement contribué à la libération de l’équipage du navire.
A l’instar de toutes les prises d’otages, les Tunisiens du navire Hanniball II n’auraient pas échappé au calvaire de la détention, comme l’affirme Lotfi Mejri, membre de l’équipage du navire libéré, qui a qualifié de ”catastrophiques” les conditions de leur détention, selon la même source. Idem pour Taieb Goudi qui renchérit en disant que, «outre les conditions de détention difficiles, les pirates somaliens ont utilisé les otages comme boucliers humains dans la guerre civile qui se déroule dans ce pays de la corne de l’Afrique».
Il va falloir maintenant entourer ces ex-otages de tous les soutiens psychologiques pour leur permettre de dépasser cette période critique pour tout ex-otage.