Les vins français doivent simplifier leur présentation à l’export

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à Petite-Hettange (Photo : Jean-Christophe Verhaegen)

[24/03/2011 12:28:46] PARIS (AFP) Les vins français, en perte de vitesse à l’exportation, doivent être plus facilement compréhensibles par les consommateurs dans le monde entier, selon une étude rendue publique jeudi par FranceAgrimer, chargée de la promotion de la production française à l’étranger.

“Le dispositif de promotion (des vins français, NDLR) est insuffisant et il pourrait être plus efficace”, a estimé Anne Haller, chargée de mission à FranceAgrimer, lors d’une conférence de presse, destinée à présenter cette “étude d’impact de promotion”.

Cette enquête compare les politiques menées par les 11 principaux pays producteurs (Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Chili, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Nouvelle-Zélande, Portugal) sur neuf pays considérés comme clés (Allemagne, Belgique, Canada, Chine, Etats-Unis, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni et Russie). Elle a été menée auprès de consommateurs et de professionnels du vin.

Malgré une bonne image, “les producteurs de vins français ne peuvent se contenter de vivre sur leur acquis”, leur position étant menacée sur les marchés anciens comme émergents, a souligné Mme Haller.

Les vins français doivent être “plus accessibles” aux consommateurs, “plus compréhensibles”, “moins ésotériques” et “moins élitistes”, met en avant l’étude.

“Les consommateurs veulent bien boire du vin français mais pour eux ce doit être un service facile, ils ne souhaitent pas faire des efforts, être éduqués”, a précisé Mme Haller.

Après des décennies de domination de ses vins, la France est désormais confrontée à une concurrence croissante de nouveaux pays viticoles. L’Hexagone disposait d’une part de marché mondial sur les exportations de 15% en volume et de 30% en valeur en 2009, rappelle l’étude.

Or cette part ne cesse de s’éroder depuis plus de 20 ans avec des volumes qui se contractent (-16% en 10 ans) alors que l’Italie et l’Espagne ont largement profité de la hausse du marché des années 2000. Les pays du Nouveau monde ont, quant à eux, doublé leurs volumes sur la même période, souligne encore l’étude.