ébris causés par le tsunami à Rikuzentakata le 22 mars 2011 (Photo : Nicolas Asfouri) |
[24/03/2011 12:20:28] PARIS (AFP) Le séisme qui a frappé le Japon pourrait coûter environ 140 milliards d’euros à la troisième puissance économique mondiale, soit la facture la plus lourde pour une catastrophe naturelle, estime la banque américaine Goldman Sachs dans une note publiée jeudi.
“Nous estimons que le coût total des dommages causés par le tremblement de terre (et du tsunami dévastateurs) du 11 mars pourrait s’élever à 16.000 milliards de yens”, écrivent les économistes de Goldman Sachs.
Cette facture est ainsi supérieure à celle du séisme de Kobe en 1995 (9.600 milliards de yens), considéré jusqu’alors par Goldman Sachs comme le “désastre naturel” le plus dévastateur en termes économiques.
Elle est toutefois en deçà des estimations officielles annoncées la veille: selon le gouvernement japonais, le séisme du 11 mars pourrait coûter plus de 200 milliards d’euros à l’économie nippone, sans compter l’impact sur l’activité des entreprises et les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima. Ce qui représenterait 4,5% du produit intérieur brut (PIB) de l’archipel, une statistique en ligne avec les estimations de la Banque mondiale.
Tout comme les évaluations officielles, le chiffre de Goldman Sachs tient compte des dégâts sur les infrastructures, les logements et les entreprises de la région touchée – nord-est- et à la hausse “significative” attendue des dépenses publiques dans les prochaines années.