La croissance française revue en hausse fin 2010, inchangée sur l’année à +1,5%

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à Paris, en mars 2010 (Photo : Loic Venance)

[25/03/2011 07:33:27] PARIS (AFP) La croissance économique française a été révisée en hausse au quatrième trimestre de l’an dernier à +0,4% (au lieu de +0,3%) mais est restée inchangée, à +1,5%, sur l’ensemble de 2010, a annoncé vendredi l’Insee dans ses résultats détaillés.

En revanche, l’Institut national de la statistique a revu une nouvelle fois à la baisse la croissance du troisième trimestre de 2010, à +0,2% contre +0,3% dans sa précédente estimation.

Ces changements s’expliquent “par l’intégration de nouveaux indicateurs”, justifie l’Insee, notamment, au dernier trimestre, “la production de transport routier de marchandises est révisée en hausse et la consommation de services de santé en baisse”.

Selon ces nouveaux chiffres, les dépenses de consommation des ménages ont accéléré fin 2010 (+0,9% après +0,5% les trois mois précédents), tandis que l’investissement a crû moins vivement qu’au trimestre précédent (+0,3% après +0,5%).

Au total, la demande intérieure finale hors stocks a contribué pour +0,6 point à la croissance du produit intérieur brut (PIB), après +0,4 point au troisième trimestre.

Les exportations ont ralenti au dernier trimestre (+1% après +2,6%), tandis que les importations ont reculé (-1,2% après +4%). Ainsi, le solde extérieur s’est amélioré et a contribué positivement à la croissance (+0,6 point après -0,4 point).

Cet effet est plus que compensé par les variations de stocks, qui ont contribué à hauteur de -0,9 point (après +0,2 point).

Par ailleurs, ces chiffres détaillés montrent que le pouvoir d’achat des ménages, tout en continuant à progresser fin 2010, a ralenti: il a augmenté de 0,3% au quatrième trimestre, après +0,7% les trois mois précédents.

Cela s’explique par l’accélération de l’inflation, selon l’Insee. Les prix des dépenses de consommation ont en effet amplifié leur augmentation dans le même temps (+0,5% après +0,2%) notamment pour les produits de l’énergie, avec le début de remontée des cours du pétrole, qui s’est ensuite poursuivie.

Au total, le pouvoir d?achat “a marqué le pas en 2010”, explique l’Insee, avec une progression de 1,2% après +1,6% en 2009, année marquée par la récession mais aussi par les mesures de relance et par la baisse des prix de l’énergie.

Les dépenses de consommation des ménages en valeur augmentant plus vite que le revenu, le taux d?épargne a diminué de son côté de 0,5 point au quatrième trimestre, à 15,6%. En moyenne sur 2010, il a baissé de 0,4 point, pour s?établir à 15,8%.