A la lumière des récentes évolutions politiques et économiques ayant mis en particulier le secteur bancaire sous d’importantes pressions, les analystes de l’intermédiaire en Bourse «Amen Invest» s’attendent, après l’élaboration d’une étude sur les banques cotées en Bourse, à une année 2011 difficile, du moins pour les banques publiques.
Selon cette étude, la conjoncture actuelle (exercice 2011) sera difficile pour le secteur financier et principalement pour le secteur bancaire; il enregistrera notamment la croissance de ses pertes et créances classées, et ce conjointement au ralentissement économique qui s’est déjà fait ressentir.
Ceci devrait affecter les chiffres de l’exercice 2010 qui semblait jusque là bien parti dans son élan de croissance, étant donné que la majorité des banques cotées ont enregistré une évolution significative souvent à deux chiffres de leurs PNB, estiment les analystes de «Amen Invest».
De même, et à la suite des communiqués publiés par les différentes banques ainsi que leurs communications financières, il apparaît que ce sont les banques étatiques et surtout la STB et la BH qui seront les plus impactées.
La BH a déjà affiché un résultat net provisoire en baisse de plus de 15%, alors que celui de la STB devrait, encore plus, être revu à la baisse suite au lourd provisionnement que devra constater la banque. La BT a également enregistré d’importantes dotations aux provisions qui pourraient générer une baisse du résultat net de 2010 de plus de 35%. Les banques auront ainsi intérêt à provisionner un maximum au titre de l’exercice 2010 afin d’alléger les effets des éventuelles pertes sur l’exercice à venir, expliquent les analystes.
Parallèlement, les banques à capital majoritairement étranger, à l’instar de l’UBCI et de l’UIB, avaient initialement affiché un très faible taux d’engagements auprès des membres de l’ancien régime, et qui ne devrait aucunement impacter leur activité. La première a annoncé une évolution à deux chiffres de son résultat net, alors que la seconde a déjà affiché un résultat net provisoire qui a plus que doublé.
Sur le plan boursier et à la lumière de ces faits, l’étude a démontré qu’il sera quand même difficile d’ignorer les valeurs financières et bancaires qui disposent d’un important potentiel de hausse. Il faudra toutefois choisir les titres avec discernement.
Certaines banques restent risquées de par leurs engagements en faveur des deux familles liées au régime déchu ce qui devrait avoir un impact négatif sur leurs résultats dans le cas où la BCT les orienterait vers un provisionnement beaucoup plus important que celui prévu initialement. «Amen Invest» prévoit, à cet effet, des réajustements à la baisse des projections pour l’année 2011.