âtiments abritant les réacteurs de la centrale de Fukushima le 15 mars 2011 au Japon (Photo : Tepco) |
[29/03/2011 06:34:10] OSAKA (Japon) (AFP) La nationalisation de la compagnie d’électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), exploitante de la centrale nucléaire de Fukushima, n’est pas à l’étude pour le moment mais serait une option possible, selon des membres du gouvernement cités par les médias.
Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a expliqué mardi lors d’une conférence de presse que l’hypothèse d’une nationalisation partielle de Tepco “n’était pour le moment pas à l’étude au sein des structures étatiques” et qu’il convenait dans un premier temps “d’oeuvrer au règlement des problèmes actuels” avant de prendre des mesures pour répondre à leurs conséquences.
Toutefois, la nationalisation est une option possible, a indiqué le ministre délégué à la Stratégie nationale, Koichiro Gemba, selon l’agence de presse Kyodo.
En proie à une grave série d’accidents dans la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (Fukushima 1, nord-est), endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, Tepco, société privée cotée, a perdu tout crédit auprès des investisseurs. Depuis cette date, son action a cédé près des trois quarts de sa valeur à la Bourse de Tokyo.
Sa responsabilité dans les dégâts provoqués par les fuites radioactives de Fukushima va conduire Tepco à dédommager nombre de personnes et organismes.
Prenant en compte la situation actuelle et leurs possibles effets à court et long termes sur les finances du groupe, les agences de notation Standard & Poor’s et Moody’s ont déjà dégradé l’appréciation portée sur l’endettement et les capacités de Tepco à rembourser ses créanciers.
Tepco est la première compagnie d’électricité du Japon et dessert notamment la mégapole de Tokyo, peuplée de 35 millions d’habitants.