ère nucléaire française à la suite de la catastrophe de Fukushima, le 16 mars 2011 à Paris (Photo : Jacques Demarthon) |
[29/03/2011 07:09:45] PARIS (AFP) La reconduction d’Anne Lauvergeon, dont le mandat expire en juin, à la tête du groupe nucléaire public Areva est quasi acquise, a affirmé mardi la radio BFM Business, au lendemain de la tenue d’un conseil de surveillance de l’entreprise.
L’actuelle patronne d’Areva se verra toutefois adjoindre un numéro 2 “compatible” avec l’autre grand groupe nucléaire français, EDF, afin que la filière nucléaire française ne parle que d’une seule voix, précise la radio.
Citant plusieurs sources proches de l’Elysée et des pouvoirs publics, BFM Business affirme que Anne Lauvergeon, dont les relations difficiles avec l’Elysée sont de notoriété publique, doit ce repêchage in extremis à la crise provoquée par la catastrophe japonaise de Fukushima, à sa parfaite connaissance des dossiers et au fait qu’elle ait “mis de l’eau dans son vin”.
Dans la situation présente, il n’est pas question de mettre un néophyte à la tête du grand groupe nucléaire public, précisent ces sources.
Le ministre de l’Industrie Eric Besson avait estimé il y a dix jours que cette reconduction était un scénario “envisageable”.
Le deuxième mandat d’Anne Lauvergeon, 51 ans, qui préside Areva depuis 11 ans, prend fin en juin. Sa succession fait l’objet de rumeurs récurrentes, en raison de ses relations tumultueuses avec le président Nicolas Sarkozy, qui selon la presse, aurait envisagé de ne pas la reconduire.
La plus grosse partie du capital d’Areva est détenue par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), qui en contrôle 73%. Les autres actionnaires sont l’Etat français (10,2%), le Koweït (4,8%), la Caisse des dépôts (3,3%) et EDF notamment (2,2%).