Les “biotechs” françaises ont subi le contrecoup de la crise en 2010

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à Lille, le 1er avril 2010 (Photo : Philippe Huguen)

[29/03/2011 17:26:10] LYON (AFP) Les “biotechs” françaises ont subi en 2010 le contrecoup de la crise, 12 d’entre elles ayant dû cesser leur activité malgré la hausse des financements accordés au secteur l’an passé, après deux années très difficiles, selon le panorama annuel de France Biotech présenté mardi.

“Les +biotechs+ avaient plutôt bien résisté en 2008 et 2009, car elles avaient été très bien financées en 2006 et 2007” et qu’elles ont ainsi pu faire le gros dos les années suivantes, a expliqué André Choulika, président de France Biotech, lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre du forum des sciences de la vie BioVision, qui s’achevait mardi à Lyon.

Mais en 2010, après deux années très difficiles sur le plan financier pour les biotechs (aucune introduction en Bourse en 2009, forte chute du financement par le capital-risque), douze d’entre elles ont dû cesser leur activité.

Souvent très gourmandes en capitaux pour financer leurs recherches, les biotechs doivent souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir engranger des revenus. “Une société de biotechnologie est en général rentable au bout de 13 ans”, a rappelé mardi M. Choulika.

L’année 2010 a de ce point de vue été plutôt une bonne annnée: le financement du secteur par le capital-risque, qui avait chuté de 65% en 2009, a spectaculairement rebondi, triplant à 197,5 millions d’euros.

Dans le même temps, sept “biotechs” ont retrouvé en 2010 le chemin de la Bourse, un autre outil de financement pour elles, a rappelé André Choulika.

“D’autres introductions devraient avoir lieu en 2011, même s’il est difficile de savoir si ce sera autant qu’en 2010”, a ajouté le président de France Biotech. Deux introductions, celles de Tekka et de Biosynex, ont déjà eu lieu depuis le début de l’année.

France Biotech a toutefois répété son inquiétude quant aux conséquences que peut avoir pour le secteur la réforme du statut de jeune entreprise innovante (JEI) et plus généralement les modifications du cadre réglementaire en France.

L’association a également mis en avant dans son panorama, réalisé à partir d’une étude auprès de plus de 200 “biotechs” françaises, l’émergence d’une nouvelle génération de sociétés, tournées vers l’énergie, l’environnement ou les dispositifs médicaux.

La plus grande partie des sociétés interrogées (48%) restent toutefois orientées vers la santé animale ou humaine.