L’ouverture du capital des aéroports de province serait imminente

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éoport de Nice, le 20 novembre 2008 (Photo : Valery Hache)

[30/03/2011 07:55:55] PARIS (AFP) La décision du gouvernement sur une cession du capital des grands aéroports de province est imminente et pourrait tomber la semaine prochaine, affirme mercredi le quotidien La Tribune, qui ajoute que l’Etat ramènerait sa part de 60% à un peu plus de 10%.

Citant plusieurs sources non identifiées, le journal économique affirme que la décision du Premier ministre François Fillon sur l’ouverture du capital des sociétés exploitantes “pourrait intervenir la semaine prochaine”.

Les aéroports concernés seraient ceux de Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Montpellier. Pour l’aéroport de Nice, le plus important de province, il faudra passer par une loi de privatisation, selon le journal.

Le dossier est en suspens depuis des mois. Fin février, des sources proches du dossier rappelaient à l’AFP que l’étude de faisabilité était “presque achevée”. “Après examen des conclusions, le gouvernement aura toutes les cartes en main pour décider de lancer ou non le processus d’ouverture du capital”.

Plusieurs investisseurs privés sont à l’affût, tel Vinci qui ne fait pas mystères de ses ambitions dans le secteur. Le gestionnaire des aéroports parisiens ADP lorgne lui sur l’aéroport de Lyon. Les noms du groupe de services Veolia ou de la banque d’affaires australienne Macquarie circulent également.

L’Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd’hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux, par ordre d’importance) au côté des chambres de commerce et d’industrie (25%). L’Etat a conservé 60%.

En 2005, la loi 2005 autorisant l’ouverture du capital d’ADP prévoyait en outre la transformation des principales plateformes régionales en sociétés anonymes en vue de l’ouverture du capital. Dans cette perspective, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont, dès 2007/2008, abandonné leur statut d’établissement public.

Selon La Tribune, qui cite encore des sources proches du dossier, l’Etat céderait un peu moins de 50%, ce qui lui permettrait de conserver, en s’associant avec les collectivités et les CCI, de conserver la majorité du capital, au moins jusqu’en 2013.