ège de Renault à Boulogne-Billancourt, le 11 janvier 2011. (Photo : Bertrand Guay) |
[01/04/2011 07:28:40] PARIS (AFP) Michel Luc, mis en examen dans la fausse affaire d’espionnage de Renault, assure avoir été “manipulé” et s'”étonne” que la direction du constructeur “se présente en victime” alors que c’est elle “qui a mis en place le système de fausses factures”, dans une interview au Parisien.
Cet ancien militaire, devenu enquêteur privé, est soupçonné d’avoir confectionné de fausses factures à la demande de Dominique Gevrey, le responsable de la sécurité de Renault incarcéré pour des soupçons d’escroquerie au renseignement.
Mis en examen pour “escroquerie en bande organisée, faux et association de malfaiteurs”, Michel Luc est soupçonné d’avoir reçu de l’argent qu’il était chargé de redistribuer à des investigateurs censés travailler sur les soupçons d’espionnage chez Renault.
Dans cette interview, il explique que les virements de Renault ont commencé en septembre 2010 avec des sommes de 10.000 à 30.000 euros dont il remettait un tiers en cash “en mains propres” à Dominique Gevrey, les deux tiers restants étant virés sur un compte dans un banque vaudoise en Suisse.
Michel Luc raconte qu’il émettait ensuite une facture majorée de 10% avec laquelle il “payait notamment ses frais de déplacement”. Il ajoute qu’il avait contacté par Dominique Gevrey à l’été 2010 : “Renault pour moi était une belle référence” et Dominique Gevrey “en était son Monsieur Sécurité et son passé de militaire plaidait en sa faveur”.
“Dans cette affaire, j’ai moi aussi été manipulé”, ajoute Michel Luc. “je m’étonne que Renault se présente en victime, alors que c’est le groupe automobile qui a mis en place le système des fausses factures auquel j’ai accepté, pour rendre service, de me prêter”.