Les moyens humains, c’est le fer de lance voire le principal vecteur de développement du tissu économique du pays. Le secteur BTP n’y échape pas. C’est pour cela que le taux d’encadrement dans une entreprise est un signe de son degré de croissance et sa valeur ajoutée. Seulement voilà, dans les entreprises du Bâtiment et des travaux publics -qui emploient 400 mille personnes-, ce taux ne dépasse guère les 4%. Les professionnels déplorent un manque de formation répondant aux besoins du secteur.
Selon eux, les programmes de formation ne sont pas adaptés au marché, ce qui se reflète évidemment sur la productivité des travailleurs. De ce fait, il s’avère nécessaire d’impliquer les professionnels dans la formation, dans l’objectif de coller aux besoins du secteur. Les responsables de la Fédération nationale des entrepreneurs en BTP ont déjà appelé à l’élaboration d’une étude stratégique pour l’évaluation des besoins du secteur.
Cette exigence est d’autant plus importante qu’elle concerne les exportations de services, sachant que les entrepreneurs tunisiens sont très actifs sur les marchés maghrébin et africain, où ils font face à des entreprises internationales fortes de leur technicité et d’une main-d’œuvre qualifiée.