A peine un salarié sur trois “souvent heureux” au travail

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appel du groupe Iliad (Photo : Lionel Bonaventure)

[05/04/2011 13:54:53] PARIS (AFP) La démotivation gagne du terrain au travail, où à peine un salarié sur trois (31%) se déclare être “souvent heureux”, selon les résultats du baromètre Edenred Ipsos pour le quotidien La Tribune, publié mardi.

En 2011, les salariés sont seulement 31% à se déclarer “souvent heureux” au travail, un pourcentage qui diminue pour atteindre son point le plus bas depuis 2007. En 2010, 37% d’entre eux se disaient “souvent heureux”.

“Une des caractéristiques du salarié français, c’est son investissement affectif au travail”, a expliqué Antoine Solom, directeur général adjoint d’Ipsos Loyalty qui constate que “satisfaction professionnelle et motivation atteignent des scores historiquement bas”.

Quelque 40% des salariés affirment que leur motivation au travail a baissé, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2007. Ils étaient alors seulement 35% à le penser. Cette perte de motivation concerne 46% des salariés des entreprises publiques et 40% dans le privé.

La plupart des salariés invoquent un manque de reconnaissance (26%) et une rémunération trop faible (19%).

Si la démotivation des ouvriers (42%) et des employés (38%) stagne relativement entre 2007 et 2010, la démotivation s?accroît spécialement pour les cadres supérieurs. En 2007, ils étaient seulement 19% à déclarer que leur motivation diminuait. Aujourd’hui, ils sont presque le double (37%).

Plus d’un tiers des agents de maîtrise (41%) et des cadres (40%) déclarent que leur motivation diminue en 2011, en augmentation de 7% par rapport à 2007.

Enfin, la question du pouvoir d’achat reste aussi un sujet très sensible: 68% des salariés s’estiment pas satisfaits en la matière, contre 32% d’un avis contraire.

Cette enquête annuelle a été effectuée par internet du 21 janvier au 11 février 2011 auprès d’un échantillon représentatif de 4.000 salariés français âgés de 18 ans et plus (hors artisans, commerçants, professions libérales et agriculteurs).