La Banque du Japon se réunit, nouvelles mesures attendues après le séisme

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érence de prese le 25 janvier 2011 (Photo : Toru Yamanaka)

[06/04/2011 06:05:32] TOKYO (AFP) Le comité de politique monétaire de la Banque centrale du Japon (BoJ) devait débuter mercredi une réunion de deux jours, au terme de laquelle il pourrait décider de nouvelles mesures pour aider l’économie japonaise à se rétablir du terrible séisme et du tsunami du 11 mars.

A l’aune de ce drame, la banque centrale pourrait revoir dans un sens négatif son diagnostic économique pour les prochains mois, compte tenu de la forte chute d’activité provoquée par le traumatisme et les dégâts matériels colossaux.

Depuis la catastrophe qui a dévasté le 11 mars la partie nord-est du Japon, faisant quelque 28.000 morts et disparus, la BoJ a injecté en urgence des milliers de milliards de yens (dizaines de milliards d’euros) dans le circuit interbancaire, afin d’éviter que les institutions financières locales ne soient à court d’argent.

Elle pourrait décider jeudi de leur proposer un dispositif supplémentaire spécial de prêts à taux préférentiel très bas sur une durée d’un an, selon les économistes.

La réunion du comité de politique monétaire, mercredi et jeudi, est la première s’étendant sur deux jours depuis le désastre doublé d’un accident nucléaire sans précédent à la centrale Fukushima Daiichi (Fukushima N°1).

De nombreuses entreprises ont été affectées au-delà des régions sinistrées, du fait des destructions d’usines, de l’arrêt de la production de composants et matériaux essentiels, des transports interrompus, de la désorganisation des circuits logistiques ou encore des coupures d’électricité.

Alors que l’économie nippone était déjà fragile avant le séisme, la Banque maintient depuis des mois son taux directeur au jour le jour dans la fourchette de 0,0% à 0,1%, ce qui revient à encourager un taux nul.

Elle a aussi mobilisé des moyens pour acheter des actifs divers, dont certains considérés comme risqués, et mis en oeuvre tout en ensemble de mesures non conventionnelles pour faciliter la circulation d’argent, les octrois de prêts et l’investissement, dans le but notamment de soutenir la reprise et de contrer la déflation due à une offre trop abondante face à une demande insuffisante.