Il n’y aura “pas de problème de pénurie” de pétrole à court terme, selon Total

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érence de presse le 11 février 2011 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[06/04/2011 10:16:22] PARIS (AFP) Le monde ne risque pas de faire face à une pénurie de pétrole ou de gaz malgré la disparition de la production libyenne, a déclaré mercredi Christophe de Margerie, patron de la compagnie pétrolière française Total, en appelant de ses voeux une hausse des investissements pétroliers.

“Aujourd’hui il n’y a pas de problème de pénurie, il y a assez de pétrole, assez de gaz. Malgré l’environnement actuel, il n’y a pas de raison de s’inquiéter”, a déclaré M. de Margerie en marge d’une conférence sur le pétrole à Paris.

“Aujourd’hui, l’Arabie saoudite a fait ce qu’elle devait faire pour couvrir le manque à produire de la Libye. Ils s’étaient engagés, ils le font”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur la nécessité d’une nouvelle hausse de la production des pays producteurs de pétrole, le patron de Total a estimé que “les effets d’annonce ne changent rien”.

“Ce qui est important, c’est ce que fait l’Arabie saoudite en disant: +s’il y a besoin de plus de pétrole, on le mettra sur le marché+”, a-t-il ajouté.

“A court terme ça va, à long terme, il faut plus que jamais investir”, a cependant nuancé le patron de la compagnie française.

“Le meilleur moyen d’éviter une hausse des prix, c’est l’investissement”, a-t-il souligné.

“Investir sur des projets, investir dans la recherche, investir y compris sur des énergies non conventionnelles et qui font couler beaucoup d’encre”, a poursuivi M. de Margerie, en référence à la polémique sur les dangers potentiels pour l’environnement engendrés par l’exploitation des gaz de schiste.

“Oui, on peut faire les choses proprement mais on doit le démontrer. Pour ça il faut nous laisser le temps de le faire et l’opportunité”, a déclaré le patron de Total.

M. de Margerie a affirmé que Total n’avait pas modifié ses objectifs de production, malgré son départ de Libye, en proie à des combats violents. Le pays représentait jusqu’alors un peu plus de 2% de la production d’hydrocarbures de la “major” française.

“Il est souhaitable pour tout le monde que la Libye revienne sur le marché rapidement”, a-t-il ajouté, en assurant que Total se conformait pour le moment à l’embargo international sur le pétrole libyen.

Le prix du baril de Brent de la Mer du Nord est monté mardi à 122,89 dollars, un niveau inédit depuis début août 2008.