Le Conseil de l’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la
révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique a clôturé,
le 5 avril 2011, le débat sur la loi relative à l’élection de l’Assemblée
Constituante, indique la TAP.
Au centre de la rencontre: nécessité de veiller à ce que le Conseil soit
représentatif de toutes les sensibilités politiques, de manière à refléter la
dynamique politique que vit le pays depuis la révolution du 14 janvier;
nécessité également de parvenir à un consensus national effectif au sein de la
prochaine Assemblée constituante, en consécration de l’option démocratique… Car,
plusieurs intervenants ont dénoncé les tentatives de certaines parties prenantes
de constituer la majorité au sein de la prochaine Assemblée Constituante afin de
faire prévaloir leurs idées et thèses au détriment des autres.
En outre, les représentants des organisations nationales, des régions et des
personnalités indépendantes ont souligné l’impératif d’adjoindre à la loi
relative à l’élection de la Constituante un pacte national contraignant pour
toutes les parties participantes à l’opération électorale.
Afin de garantir le bon déroulement de la campagne électorale, les intervenants
ont revendiqué la nécessité de consacrer l’égalité des chances entre les
candidats en lice, d’interdire le recours aux sources de financement étrangères
des campagnes électorales ou de faire des médias étrangers des tribunes pour
diffuser des thèses politiques.
Ils ont appelé à incriminer toutes les campagnes de propagande qui sont de
nature à attiser les tendances sectaires ou régionalistes, à inciter à la
dissension entre les membres de la société et à ne plus exploiter les lieux, les
établissements publics administratifs, les espaces éducatifs et universitaires Ã
des fins de campagne électorale.
D’autres voix ont appelé à sanctionner les dépassements commis à l’encontre des
journalistes lors de la couverture des différentes étapes du processus
électoral, souligne la TAP.
Certains membres du Conseil revendiquent la création de commissions au sein même
de ce Conseil qui seront chargées de superviser l’action gouvernementale,
d’évaluer son rendement et de lui demander des comptes le cas échéant.