Réseau ferré de France : bénéfice net divisé par deux en 2010

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à Paris le 30 mars 2010 (Photo : Eric Piermont)

[07/04/2011 06:16:37] PARIS (AFP) Réseau ferré de France (RFF) a vu son bénéfice net pratiquement divisé par deux en 2010, à 197 millions d’euros et le gestionnaire public des voies ferrées françaises se montre inquiet pour sa rentabilité future.

Le chiffre d’affaires (péages acquittés par les compagnies ferroviaires et subventions) a crû de 5% à 4,6 milliards d’euros, selon un chiffre légèrement révisé par rapport à une première estimation publiée en janvier.

Cet accroissement “a été fortement pénalisé par les mouvements sociaux et n’a pas suffi à compenser la contraction de 20% des subventions d’exploitation versées par l’Etat”, souligne RFF.

Le résultat opérationnel courant s’est élevé à 1,5 milliard d’euros, en baisse de 6%. A ce niveau, le niveau de rentabilité n’est pas suffisant “pour assurer la pérennité du réseau et couvrir les charges financières et les risques supportés par l’entreprise”, avertit RFF.

Le montant des investissements a atteint 3,2 milliards d’euros, en recul de 2,5% sur un an, dont 1,7 milliard consacré à la rénovation du réseau.

“Dans un contexte difficile pour le secteur ferroviaire en 2010, RFF a maintenu sa capacité d’investissement pour la modernisation du réseau ferré”, commente son PDG Hubert du Mesnil, cité dans le communiqué.

RFF s’inquiète depuis plusieurs mois sur la situation de voies ferrées qui pourraient être en partie abandonnées faute de crédits pour assurer leur maintenance. “2011 est une année charnière en matière de qualité de service et de mise en place des nouveaux horaires de circulation en décembre prochain”, poursuit-il. Le gestionnaire du réseau compte lancer un “observatoire de la régularité” afin de rendre le réseau plus fiable, indique-t-il.

L’année en cours sera aussi marquée par l’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs internationaux.