La sécurité, c’est la priorité des priorités, et c’est une responsabilité collective et non pas uniquement gouvernementale. C’est en substance le message délivré par le Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, mercredi à Kairouan où il effectuait une visite de travail.
Il n’a pas caché que le phénomène d’insécurité suscite des inquiètes d’autant plus que de nombreuses entreprises sont menacées de fermeture, à cause notamment de la multiplication des manifestations de protestation.
Il expliquera aux représentants des partis politiques et des composantes de la société civile de la région que le gouvernement provisoire, qu’il dirige depuis un peu plus d’un mois, a entamé l’étude de la situation dans le pays et préparé un projet économique et social à court terme au profit des régions défavorisées, rapporte la TAP.
Parmi les mesures arrêtées dans ce projet, la garantie d’un emploi à 60 mille chômeurs, durant l’année en cours, dont 40 mille dès maintenant, afin de réduire le taux de chômage qui touche aujourd’hui 500 mille personnes dont 150 mille diplômés du supérieur.
M. Caïd Essebsi rappellera par la suite que ce projet comprend en outre des aides au profit de 180 à 190 mille familles nécessiteuses, et le programme “Amal” qui bénéficiera à 200 mille personnes.
De ce point de vue, les présents ont insisté sur la nécessité d’instaurer une corrélation étroite entre les dimensions économique, sociale, politique et sécuritaire, ainsi que sur la consolidation du rôle des médias dans les régions.
Par ailleurs, les spécificités et préoccupations en matière de développement ont également été évoquées au cours de cette visite. Tous les intervenants ont appelé à instaurer un équilibre entre les régions, soulignant l’impératif de demander des comptes aux personnes impliquées dans des affaires de corruption sous le régime du président déchu.