On n’aurait jamais cru qu’ils y arriveraient… car le nombre grandissant des
membres de l’ISRORRPTD (!!) ne faisait qu’ajouter à la polémique et chacune des
séances devenait mémorable de tergiversations et de joutes oratoires alors qu’on
y opérait de plus en plus comme au sein d’une Chambre parlementaire vouée à la
permanence et non comme dans une Commission temporaire.
Mais, au milieu de tout cela, et peut-être grâce aux coups de colère répétés de
Iadh Ben Achour, président de l’instance, un débat responsable, conscient que le
temps nous était compté, s’est quand même mis en mouvement.
L l’ISRORRPTD (c’est-à-dire l’Instance supérieure pour la réalisation des
objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition
démocratique) a enfin adopté (et à l’unanimité, svp) le décret-loi de création
de la Haute instance indépendante pour l’élection.
Un texte dont l’adoption étaient attendue avec une fébrilité incommensurable par
tous les Tunisiens. Car nos concitoyens comptent sur ses 14 articles pour fixer
clairement les méthodes de travail de cette instance indépendante, qui veille à
l’application de la loi électorale, en vue de préparer, superviser et contrôler
les opérations de vote pour l’élection, le 24 juillet (juste à la veille de la
Fête de République en Tunisie, le 25 juillet 1956 et que la
Révolution reconnaît
comme légitime), de l’Assemblée Constituante.
Il est à rappeler que c’est le Président Fouad Mbazaa qui a officiellement
annoncé le 3 mars 2011, la tenue des élections de l’Assemblée Constituante pour
le dimanche 24 juillet; une institution collégiale qui aura la lourde tâche de
rédiger la Constitution de la 2ème République qui devra elle-même être entérinée
par référendum général.
Les Tunisiens retiennent déjà leur souffle. Plus que quelques mois devant nous
alors que chaque Tunisien s’attendent à une Constitution entièrement nouvelle, à
la mesure, non seulement de nos ambitions de démocratie, de modernité et
d’ouverture sur le monde mais aussi d’expression de notre identité et de
l’esprit de la Révolution.