Les dérapages sécuritaires survenus avant et après le 14 janvier 2011 n’ont pas
concerné que les grandes entreprises. Dans les quartiers populaires où les
micro-entreprises sont nombreuses, les pillages et saccages ont été pepétrés
plusieurs d’entre elles. On en voit déjà les traces jusqu’à maintenant. Avec des
capitaux qui ne dépassent pas les 5.000 mille dinars, ces projets ont eu du mal
à redémarrer.
Enda Interarabe qui finance un grand nombre de ces mini-projets, a réagi à sa
façon pour venir en aide à sa clientèle en désarroi. 31% des projets financés
par cette ONG ont subi des dégâts directement ou indirectement. Le problème
sécuritaire a pesé lourd sur leur subsistance. Les difficultés sont liées à
l’approvisionnement, à l’écoulement des marchandises, à la baisse des revenus et
aux ventes à crédit et créances non remboursées.
Les événements en Libye n’ont pas manqué d’affecter certains projets qui
s’approvisionnent dans ce marché.
Il s’agit donc pour cette ONG, qui opère dans le domaine de la micro-finance, de
rééchelonner les crédits et de refinancer les projets afin de les pourvoir en
liquidité. Pour les projets ayant subi des dégâts importants, des crédits
spécifiques ont été conçus. Une période de grâce, allant jusqu’à trois mois, a
été également promulguée pour permettre aux micro-entrepreneurs de reprendre
sereinement leur activité. «Dans cette démarche, nous avons effectué des études
de cas pour chaque projet afin d’identifier les principales difficultés. Ceci
dit, durant cette période, 84% de nos clients ont remboursé leurs crédits», note
Mohamed Zamandour, responsable crédit.
On indique que plus de 32 mille prêts ont été déboursés, entre le 14 janvier et
le 31 mars 2011 pour un montant total qui s’élève à 28,5 MDT. L’encours de
crédit est de 79,3 MDT avec un taux des arriérés de 1,62%. De nouveaux clients
se sont ajoutés aux 160.474 actifs, soit 8.320.