Bruxelles a reçu la demande formelle d’aide du Portugal, 80 à 85 milliards ordre de grandeur “raisonnable”

photo_1302247546531-1-1.jpg
à Lisbonne le 7 avril 2011 (Photo : Patricia de Melo Moreira)

[08/04/2011 07:26:16] GÖDÖLLÖ, Hongrie (AFP) La Commission européenne a reçu la demande du gouvernement portugais “pour une aide financière de l’Union européenne et du FMI”, a déclaré vendredi le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.

“Nous avons reçu la demande formelle du gouvernement portugais pour une aide financière de l’Union européenne et du FMI”, a déclaré M. Rehn, en arrivant à une réunion des ministres des Finances de l’Union européenne à Gödöllö, à une trentaine de kilomètres de Budapest.

“Nous avons reçu cette demande formelle hier soir”, a-t-il ajouté.

“Je salue cette action responsable pour le bien de la stabilité financière en Europe et pour aider le Portugal à faire face à ses difficultés économiques”, a-t-il encore dit.

Un montant de 80 à 85 milliards d’euros pour le plan d’aide est “dans les ordres de grandeur raisonnables”, a pour sa part déclaré le ministre belge des Finances Didier Reynders, en arrivant à la réunion.

“Vous êtes dans les ordres de grandeur raisonnables”, a déclaré M. Reynders, interrogé pour savoir si le plan de sauvetage du Portugal pourrait atteindre 80 à 85 milliards d’euros.

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, avait évoqué fin mars un montant autour de 75 milliards d’euros.

“Jean-Claude Juncker avait déjà donné une orientation”, a indiqué M. Reynders.

“Maintenant, on va surtout vérifier avec la Commission européenne à la fois quelle est l’enveloppe nécessaire, et les mesures que l’on peut prendre au Portugal pour améliorer la situation budgétaire”, a-t-il ajouté.

“Maintenant il faut un peu voir comment on peut redémarrer avec une conditionnnalité qui va être très forte”, a-t-il encore dit.

Pour le ministre finlandais des Finances Jyrki Katainen, le Portugal devra présenter des mesures budgétaires “très strictes” en échange du plan d’aide international, comportant des actions pour réduire son déficit et des réformes économiques.