à Martigues, le 26 avril 2010 (Photo : Anne-Christine Poujoulat) |
[09/04/2011 09:48:17] GÖDÖLLÖ, Hongrie (AFP) Les prix du pétrole devraient rester élevés durant “un peu de temps”, a estimé samedi le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, alors que les Européens cherchent à limiter la spéculation sur les marchés de matières premières.
“Nous allons encore devoir faire avec un prix élevé du pétrole pendant un peu de temps”, a indiqué M. Frieden aux journalistes en arrivant à Gödöllö, à une trentaine de kilomètres de Budapest, pour une deuxième journée de discussions avec les autres grands argentiers européens.
La récente flambée des prix des matières premières a relancé une polémique en Europe sur le rôle des spéculateurs financiers sur ces marchés. La France veut notamment faire du sujet une des priorités de sa présidence du G20.
Tout en reconnaissant l’influence sur les prix des matières premières des “débats sur l’énergie nucléaire” après la catastrophe de Fukushima au Japon et des “événements en Afrique du Nord”, M. Frieden a estimé samedi que “plus de transparence dans ce secteur permettrait de mieux contrôler les spéculations, qui conduisent à la hausse des prix”.
Les ministres européens des Finances devraient souligner “que la transparence des marchés dérivés de matières premières a besoin d’être améliorée, sans compromettre le fonctionnement de ces marchés”, et encourager Bruxelles à faire des propositions en ce sens, selon un projet de déclaration commune.
Ils devraient aussi noter “l’influence grandissante des acteurs financiers sur les marchés de matières premières”, et le besoin d’avoir davantage de données sur ces marchés, avec notamment des communications plus fréquentes des investisseurs sur leurs positions.
“Il faut qu’on ait des mécanismes pour permettre une bonne régulation. Et cela veut dire donc ce qu’on appelle les limites de positions, pour éviter que les faiseurs de marché tiennent des positions trop importantes”, a souligné la ministre française des Finances, Christine Lagarde.
Le commissaire européen chargé des services financiers, Michel Barnier, veut introduire de telles limites de position pour les investisseurs sur les marchés de matières premières, espérant ainsi “éviter l’hyperspéculation”.