à Nankin le 31 mars 2011 (Photo : Philippe Lopez) |
[11/04/2011 07:33:00] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, est opposée à un plafonnement de la rémunération des dirigeants des entreprises dont l’Etat est actionnaire, comme le propose le Parti socialiste dans son projet pour l’élection présidentielle de 2012.
“Je dis non à ce plafonnement”, a déclaré lundi Mme Lagarde, au micro de France Inter.
“Pourquoi y aurait-il deux poids et deux mesures pour les dirigeants des entreprises, d’un côté des +low cost+, ceux du secteur public, et de l’autre ceux qui ne sont pas plafonnés, ceux du secteur privé ?”, s’est interrogée Mme Lagarde.
Si on appliquait la proposition de limiter les écarts de rémunérations de 1 à 20 maximum dans les entreprises à participation publique, comme le propose le PS, “cela amènerait à diminuer les salaires de tous les dirigeants, y compris ceux de Louis Gallois et Guillaume Pépy, le patron de la SNCF”, a ajouté Mme Lagarde, en une allusion à la relative modestie des salaires de ces deux patrons.
“Le principe me choque”, a-t-elle fait valoir.
Pour Mme Lagarde, il faut en revanche assurer la plus grande transparence sur les salaires et tous les éléments de la rémunération, un principe dont l’application doit permettre de mettre fin “à des primes délirantes”.