Télécoms : Free/Illiad demande un report de l’attribution des licences 4G

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ésentation à Paris de la nouvelle Freebox, le décembre 2010 (Photo : Thomas Coex)

[11/04/2011 11:57:12] PARIS (AFP) Iliad, maison mère du fournisseur d’accès à internet Free, a demandé au gouvernement de reporter l’attribution des fréquences de téléphonie mobile de quatrième génération (4G), disant craindre une “préemption” de la part des plus gros opérateurs.

Ces licences doivent faire l’objet d’un appel à candidatures en mai, pour une attribution des fréquences planifiées pour fin 2011. Le gouvernement français compte tirer des recettes de l’ordre de 2 milliards d’euros pour ces licences.

“La procédure, telle qu’envisagée à ce jour, privilégie l’aménagement du territoire et la valorisation du spectre (de fréquences). Le développement de la concurrence est peu pris en compte”, déplore Illiad dans un courrier envoyé au ministre de l’Industrie Eric Besson, publié lundi par Les Echos.

“Pour ne pas assister à une préemption du spectre par les opérateurs les plus riches, il nous paraît indispensable que les pouvoirs publics adoptent des mesures” spécifiques, écrit Xavier Niel, actionnaire majoritaire du groupe Iliad et dirigeant historique de l’opérateur Free.

Free, trublion de l’internet, doit se lancer dans le mobile en 2012. Il pourra répondre, avec les trois grands opérateurs qui se partagent le marché du fixe et du mobile (Orange, SFR, Bouygues Telecom) à l’appel d’offres pour les nouvelles fréquences, tout comme des candidats qui ne seraient pas des opérateurs télécom.

M. Niel demande notamment que le gouvernement “garantisse un accès au spectre à au moins quatre opérateurs” mais aussi qu’il “plafonne” la quantité de fréquences détenue par chacun d’entre eux.

Il demande également aux autorités d’organiser “une nouvelle consultation publique avant d’arrêter définitivement le dispositif d’attribution du dividende numérique, plutôt que de le fixer dans l’urgence et sans que nous soient connus les expertises techniques et les avis rendus”.

“Hors impératif budgétaire, bien éloigné de la politique industrielle qui doit conduire la décision, il n’y a pas d’urgence à attribuer ce spectre”, estime Xavier Niel.