ésident du Conseil européen Herman Van Rompuy au Parlement européen à Strasbourg le 5 avril 2011 (Photo : Patrick Hertzog) |
[12/04/2011 09:42:39] ATHENES (AFP) La crise de la dette en Europe devrait épargner l’Espagne, a estimé mardi le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy dans une interview à la presse grecque, dans laquelle il juge aussi que la zone euro sortira “plus forte” de la crise de la dette.
“La menace d’une contagion a beaucoup diminué ou a pratiquement disparu” a déclaré M. Van Rompuy au quotidien Kathimerini, en marge d’une visite à Athènes durant laquelle il doit rencontrer le Premier ministre grec Georges Papandreou.
“Cela semble très clair avec la baisse des spreads espagnols” a-t-il ajouté, en évoquant la réduction de l’écart de taux entre les obligations émises par l’Espagne et les obligations allemandes, barème de référence en Europe.
M. Rompuy qui doit également prononcer un discours à Athènes devant un centre de réflexion spécialisé en politique européenne a estimé que l’Europe avait les ressources et la détermination pour combattre et vaincre la crise.
“Je peux vous dire que l’Union européenne ne va pas +gaspiller+ la crise. Nous avons lancé la révision la plus radicale en matière de gouvernance économique depuis le lancement de l’euro” a-t-il dit au quotidien, qui l’a traduit en grec.
“Les forces qui nous lient sont beaucoup plus fortes que celles qui nous séparent. Je n’ai aucun doute que la zone euro sortira plus forte et plus unie de cette crise” a-t-il dit.
Mais le président européen a insisté sur le fait que les gouvernements de la zone devaient tirer “les bonnes leçons” de cette crise.
Selon lui, les états membres ont été trop laxistes en matière de politique budgétaire et ne sont pas parvenus à surveiller leurs banques.
En outre, le système de contrôle européen était jusqu’à présent trop focalisé sur les déficits et pas assez sur les menaces macro-économiques ni l’endettement.
“Le système s’est avéré insuffisant, il a été miné de l’intérieur parce qu’il n’a pas été suivi lorsque de grands pays ont piétiné les règles en vigueur” a-t-il ajouté. “D’ici 10 ans, on verra les années 2010-2011 comme des années charnières vers quelque chose de mieux” a-t-il ajouté.