équipementier automobile Continental devant leur usine de Toulouse le 13 septembre 2010 (Photo : Remy Gabalda) |
[12/04/2011 11:35:32] TOULOUSE (AFP) Un nouveau conflit s’est engagé chez l’équipementier automobile allemand Continental en Midi-Pyrénées, au coeur duquel se trouve toujours la volonté de la direction d’obtenir des sacrifices salariaux du personnel, ont indiqué les syndicats majoritaires mardi.
La CGT et la CFDT dénoncent une nouvelle forme de chantage de la part de la direction de Continental Automotive France, consistant cette fois à conditionner les augmentations salariales annuelles à l’acceptation d’un plan sur cinq ans réduisant le coût du travail.
Ce plan donne lieu depuis des mois à un bras de fer entre les syndicats majoritaires et la direction. La CGT et la CFDT ont fait avorter deux premières versions de ce plan réclamant des sacrifices salariaux en échange d’une garantie de maintien de l’emploi pour les 2.500 personnes salariées dans les trois usines de Midi-Pyrénées (Toulouse, Boussens et Foix). Une tentative de médiation engagée par les pouvoirs publics, inquiets pour les emplois de la filiale du géant allemand en Midi-Pyrénées, a échoué.
Aujourd’hui, la direction profite des négociations annuelles obligatoires pour essayer de faire passer une troisième mouture de son plan, ont indiqué la CGT et la CFDT à l’AFP.
Elle propose une augmentation des salaires revenant en moyenne à 2%, insuffisante étant donné les excellents résultats de l’entreprise, et elle la subordonne à une acceptation d’un plan quinquennal faisant travailler les salariés neuf jours de plus sans compensation financière, s’indignent la CGT et la CFDT.
La CGT et la CFDT parlent de “manipulation inacceptable”. Elles appellent les salariés à se réunir en assemblées générales jeudi pour décider des actions à mener, ont dit les représentants CGT et CFDT Olivier Grimoux et Sami Hamida.
Pour la direction, réduire le coût du travail est vital parce que l’entreprise va au-devant d’une baisse inquiétante de commandes en 2012 et 2013. CGT et CFDT objectent que l’entreprise a fait un résultat de 53 millions d’euros en 2010 et peut escompter 61 millions en 2011.