L’évolution des taux d’intérêt de la BCE restera guidée par l’inflation

photo_1302608601818-1-1.jpg
éenne à Francfort (Photo : Daniel Roland)

[12/04/2011 11:48:35] FRANCFORT (Allemagne) (AFP) L’inflation va continuer de guider l’évolution des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que sa politique en faveur des banques de la zone euro, a déclaré mardi son chef économiste Jürgen Stark.

“La BCE va ajuster sa politique de taux d’intérêt et sa mise à disposition de liquidités (en faveur des banques) à un rythme et un degré proportionnel à l’évolution des risques pour la stabilité des prix”, a-t-il dit devant l’Institut de régulation et risques à Hong Kong, selon le texte de son discours reçu par l’AFP.

Alors que la BCE vient de décider une hausse de ses taux d’intérêt d’un quart de point, portant son principal taux directeur à 1,25%, les marchés et les économistes s’attendent à d’autres relèvements d’ici la fin de l’année, portant le taux à 1,75% voire 2%, sur fond de montée des prix en zone euro.

M. Stark a toutefois une nouvelle fois souligné qu’il n’y avait pas de lien entre les mesures vis-à-vis des banques et la politique de taux.

“Il n’y a pas d’étapes pré-déterminées entre leur abandon progressif et la sortie d’une politique de taux d’intérêt très bas. Les mesures non-conventionnelles peuvent en fait coexister avec n’importe quel niveau de taux”, a-t-il affirmé.

La BCE avait décidé le mois dernier la poursuite de la mise à disposition de liquidités à taux fixe et montants illimités pour les banques jusqu’en juillet, alors que certains analystes estiment que ce n’est pas cohérent avec une augmentation de ses taux.

Tout en soulignant que la crise avait montré que les banques centrales avaient à leur disposition des “instruments puissants pour répondre efficacement à des situations extraordinaires”, M. Stark a souligné qu’il ne fallait toutefois pas poursuivre l’expérience indéfiniment, appelant une nouvelle fois les responsables politiques à leurs responsabilités.

“La politique monétaire, même en temps de crise et surtout en temps de crise, consiste à prêter temporairement à des institutions solvables. Prêter à des institutions avec des problèmes structurels de financement et de capitaux propres est du ressort de l’autorité budgétaire”, a-t-il dit avant d’insister: “On ne doit pas attendre des autorités monétaires qu’elles résolvent des problèmes situés bien au-delà de leurs attributions officielles”.