ï en 2009 (Photo : Marwan Naamani) |
[13/04/2011 09:54:34] DUBAI (AFP) La construction du tramway de Dubaï est repartie “de manière très active”, après une interruption causée par la crise financière internationale, et la mise en service est désormais prévue en 2014 avec trois ans de retard sur le programme d’origine, selon Alstom Transport.
Le tramway de Dubaï “est relancé. Il y a eu un moment de flottement au début du projet à cause de la crise mais là, ça y est, on démarre”, s’est réjouit mercredi Philippe Mellier, PDG d’Alstom Transport, dans un entretien à l’AFP.
“La construction est repartie de manière très active depuis fin 2010”, a confirmé Vincent Prou, directeur du projet clef en main mené par Alstom Transport pour le compte de l’Autorité des routes et du transport (RTA) de Dubaï.
“L’état d’avancement du projet est aujourd’hui de 30%”, a précisé M. Prou.
Alstom Transport partage avec son partenaire en génie civil, la société belge Besix, ce contrat de 550 millions d’euros au total. La part du Français s’élève à 350 millions d’euros auxquels pourrait s’ajouter un bonus de quelques millions par an s’il remporte le contrat de maintenance dont les discussions sont “bien avancées”.
Le contrat entre Alstom Transport et RTA a été signé en 2008 avec l’objectif d’une mise en service de la première phase du tramway Al Soufouh mi-2011.
Mais la crise financière qui a éclaté en 2008 a entravé le financement, un problème qui n’est toujours pas totalement résolu aujourd’hui.
“RTA et Alstom travaillent de manière étroite sur le projet afin qu’il soit achevé d’ici 2014. Alstom assiste RTA pour trouver les moyens de boucler son financement”, a précisé M. Prou, sans donner de détail sur la somme manquante.
La ville a commandé un tramway “haut de gamme”, le premier avec une alimentation électrique au sol (APS) sur la totalité des 10 km de la ligne dont 2 km en viaduc. Il aura notamment une climatisation à 25° des rames et des stations dans un pays où la température peut atteindre 55°, trois classes (dont une réservée aux femmes et enfants) ainsi que des écrans de divertissement.
L’environnement (chaleur, sable, sel, humidité) de Dubaï a nécessité des équipements pour conditions extrêmes –une balayette à l’avant du train chasse le sable du système d’alimentation électrique–. Les aménagements des abords de la ligne ont également fait grimper l’ardoise finale.
Résultat: le coût au kilomètre revient à 55 millions d’euros, contre 15 à 25 millions pour une rame standard, a précisé M. Prou.
La possibilité d’une seconde phase de 4 km, avec 6 stations s’ajoutant aux 13 de la première phase, est prévue dans le contrat conclu en 2008.