Lundi 11 avril 2011, la Banque africaine de développement (BAD) a publié une note économique intitulée: “les enjeux et perspectives économiques du pays après la révolution”, dont l’objectif est de faciliter la mise en place d’une stratégie d’appui au profit de la Tunisie.
Selon la TAP qui a publié des larges extraits de cette étude, on estime tout d’abord que la contribution de l’institution financière africaine au financement de projets en Tunisie, pour l’année 2011, pourrait atteindre un milliard de dollars. Et rappelle que la BAD a renouvelé, cette semaine, sa disposition à soutenir “son partenaire historique et son deuxième client après le Maroc”, dans cette période de transition.
Les analystes de la banque soulignent que plusieurs facteurs déterminants ont été pris en considération dans cette étude qui fait apparaître trois scénarios, notamment le chômage des jeunes diplômés, les disparités régionales, la gouvernance et le climat des affaires, écrit la TAP.
Ces trois scénarios-hypothèses sont basés sur le modèle des perspectives économiques en Afrique, lequel prévoit des impacts macroéconomiques à court terme.
Le premier scénario, optimiste, prévoit un taux de croissance du PIB de 3,6% en 2011 et de 4,2% en 2012 en cas de prompte normalisation de l’économie et de reprise du secteur touristique. Ces objectifs seront, également, atteints, selon la note de la BAD, à la faveur de financements extérieurs solides, d’un accroissement des IDE et d’un plan de relance financière bien ciblée.
Le deuxième scénario, moins optimiste, prévoit une croissance du PIB de 1,1% en 2011, et une légère reprise de l’économie à 3,3% en 2012. Cette hypothèse a été établie en prévision d’un recul de l’investissement privé et une augmentation des dépenses publiques courantes et des traitements et salaires en raison de l’accroissement des demandes sociales.
Selon ce scénario, le déficit financier s’élèvera à 5,2% du PIB en 2011 et le déficit courant augmentera pour s’établir à 7,6% du PIB sous l’effet d’une augmentation des importations et d’une baisse des recettes touristiques.
Le troisième scénario, ni optimiste ni pessimiste, prévoit une “lente croissance” estimée à 2,5% en 2011 –mais quand même un redressement du taux de croissance de 2,4. En 2012-, qui serait la résultante d’une instabilité politique et sociale prolongée dans le pays.