Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, a enfin parlé de commerce et d’artisanat, lors de la conférence de presse du 13 avril 2011. On lui reprochait d’avoir trop misé sur le tourisme, un intérêt justifié par la crise que vit ce secteur actuellement. «Le commerce se justifie plutôt par les résultats», fait-il remarquer. Ce secteur, qui représente 10% du PIB et emploie 350 mille personnes, n’aurait pas aussi les mêmes problématiques. Le plus grand défi était l’approvisionnement du marché. Durant la période d’insécurité, il y avait cette crainte qui s’est vite dissipée avec la reprise. «Il n’y a pas eu d’augmentation des prix et le pouvoir d’achat a été préservé», précise M. Houas.
Un défi qui avait également trait à l’augmentation des prix des produits de base sur les marchés internationaux. Ce qui a impacté la Caisse de compensation, dont les charges ont augmenté pour atteindre un total de 1.256 MDT pour l’année 2011. Et pour ceux qui s’inquiéterait, M. Houas s’est montré rassurant: il n’y aura pas d’augmentation des prix. On mise sur le contrôle économique pour limiter les dépassements. Le ministère s’attèle actuellement à approvisionner, pour la saison estivale et le mois de Ramadan.
Concernant l’augmentation du prix du fer de 10% tout récemment, il indique qu’il s’agit d’une opération technique spécifique, visant le rattrapage des années 2010 et 2009 où il n’y a pas eu d’augmentation du prix de ce produit. Rien à craindre, donc, du moins pour l’instant. Le ministre affirme qu’une campagne de sensibilisation sera lancée sur les produits compensés.
Sur le marché parallèle, M. Houas souligne qu’il a tenu une réunion «exceptionnelle» avec dix représentants du marché parallèle. Les conteiners de Radès qui ont été libérés contenaient des produits contrefaits et des produits originaux. Le ministère a décidé d’éliminer strictement les produits contrefaits vu leur impact sanitaire et environnemental, et d’autoriser les produits originaux.
Sur le commerce ambulant, il signale que le cadre légal existe mais il n’est pas appliqué. L’objectif est d’appliquer ce cadre pour que les commerçants ambulants travaillent en toute légalité.
Du côté de l’artisanat, le secteur souffre encore des produits contrefaits et ne représente pas encore l’offre tunisienne. Très lié au tourisme, il a souffert de la conjoncture sécuritaire qui traverse le pays. Pour M. Houas, le défi est de redonner à ce secteur sa juste valeur, puisqu’il représente la face de la Tunisie, par le renforcement du contrôle économique.