La vague des immigrés clandestins à Lampedusa fait toujours la Une des journaux italiens. Devant le refus de la France et de l’Allemagne de les accueillir, l’Italie se trouve dans une situation critique. La proximité géographique et culturelle avec l’Italie rend inévitable la coopération entre les deux pays. Plusieurs entreprises italiennes sont installées en Tunisie dans divers secteurs et l’Italie se trouve parmi les destinations privilégiées des immigrés tunisiens.
Tenant compte de cette donne -inattendue- le milieu d’affaires a décidé de réagir. C’est ainsi que la Chambre tuniso-italienne de commerce et d’industrie organise, le 19 avril 2011 au Delta Center à la Chargui II, une table ronde consacrée au partenariat tuniso-italien face à la conjoncture actuelle. Elle sera rehaussée par la présence d’un représentant du ministère italien des Affaires étrangères (direction générale de la coopération et du développement), le président de la région Abruzzo (Italie centrale) et vice-président de l’Assemblée des régions européennes, de l’ambassadeur d’Italie à Tunis, du ministre tunisien de l’Industrie et de la Technologie, du secrétaire d’Etat tunisien au Développement régional, du directeur général de la promotion des PME et du directeur général de FIPA Tunisie.
Au centre de cette rencontre, deux projets. Le premier concerne la coopération au développement territorial, qui vise à faciliter l’accès au crédit des PME italiennes, avec le but de constituer des entreprises mixtes en Tunisie aux conditions prévues par le code tunisien de promotion des investissements. Il prévoit également d’acheminer un service spécifique de promotion des investissements auprès des chambres de commerce italiennes. Le projet sera lancé en Italie à travers un protocole d’accord signé entre les différents organismes actifs de chaque région italienne.
Le deuxième projet concerne l’immigration des jeunes diplômés tunisiens en Europe -immigration légale, cette fois-ci. Il s’agit d’un programme d’accueil à temps déterminé de jeunes diplômés dans les régions européennes pour trouver des possibilités d’emploi adéquates à leur formation technique et professionnelle. Ensuite, le projet prévoit le retour de ces jeunes en Tunisie, après une expérience déterminée dans les entreprises européennes, pour se lancer dans l’entrepreunariat avec l’accompagnement des régions européennes impliquées dans le projet par une aide financière et technique ou pour trouver une emploi en Tunisie, essentiellement dans les entreprises mixtes.